Intellectuels Et Passions Francaises. Manifestes Et Petitions Au Xxeme Siecle

Par : Jean-François Sirinelli
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  • Nombre de pages592
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.295 kg
  • Dimensions10,9 cm × 17,9 cm × 2,5 cm
  • ISBN2-07-032919-4
  • EAN9782070329199
  • Date de parution01/03/1996
  • CollectionFolio. Histoire
  • ÉditeurGallimard

Résumé

L'autorité morale acquise par le talent et le savoir autorise-t-elle l'intellectuel, seul ou en groupe, à exercer une direction de conscience sur la société ? Au siècle dernier, la question eût parue incongrue, tant le pouvoir sur les esprits reposait surtout sur la naissance et la fortune. Mais qu'en 1898 un romancier à succès comme Emile Zola ait pu, par son célèbre J'Accuse... ! contraindre les corps constitués à revenir sur une sentence inique, voilà qui est révélateur d'un climat nouveau. Depuis - même s'il s'essouffle un peu en raison de la prééminence prise par la notoriété sur la pensée -, le phénomène des pétitions et des manifestes d'intellectuels a rythmé la plupart des temps forts de nos débats nationaux. Bien des grands esprits de notre temps - romanciers, universitaires, scientifiques, artistes, grands journalistes - ont un jour ou l'autre apposé leur nom au bas d'un texte militant et leurs interventions jalonnent le siècle : Affaire Dreyfus, guerres d'Ethiopie et d'Espagne, montée du fascisme, polémiques de la Libération, guerre froide, décolonisation et, plus tard, Vietnam, Mai 68, alternance de 1981... A l'intersection du culturel et du politique, l'étude de tels textes, jamais entreprise jusqu'à présent de façon systématique, se révèle pour l'historien d'une grande richesse. Outre qu'elle lui permet d'observer la constitution des réseaux, des amitiés, des alliances, des ruptures en milieu intellectuel, elle lui offre aussi un précieux poste d'observation sur la vision du monde que se sont faite les générations successives de clercs (par exemple, la réception du marxisme et du communisme) et sur les engagements politiques qui en découlèrent. Elle l'invite à mesurer l'influence des lettrés et artistes sur le public (celui-ci les écoute-t-il ?) et, réciproquement, à s'interroger sur la capacité des clercs à se saisir des courants et des passions qui parcourent la société. On l'aura compris, ce livre ambitionne d'être une manière autre d'éclairer l'histoire du XXème siècle français.
L'autorité morale acquise par le talent et le savoir autorise-t-elle l'intellectuel, seul ou en groupe, à exercer une direction de conscience sur la société ? Au siècle dernier, la question eût parue incongrue, tant le pouvoir sur les esprits reposait surtout sur la naissance et la fortune. Mais qu'en 1898 un romancier à succès comme Emile Zola ait pu, par son célèbre J'Accuse... ! contraindre les corps constitués à revenir sur une sentence inique, voilà qui est révélateur d'un climat nouveau. Depuis - même s'il s'essouffle un peu en raison de la prééminence prise par la notoriété sur la pensée -, le phénomène des pétitions et des manifestes d'intellectuels a rythmé la plupart des temps forts de nos débats nationaux. Bien des grands esprits de notre temps - romanciers, universitaires, scientifiques, artistes, grands journalistes - ont un jour ou l'autre apposé leur nom au bas d'un texte militant et leurs interventions jalonnent le siècle : Affaire Dreyfus, guerres d'Ethiopie et d'Espagne, montée du fascisme, polémiques de la Libération, guerre froide, décolonisation et, plus tard, Vietnam, Mai 68, alternance de 1981... A l'intersection du culturel et du politique, l'étude de tels textes, jamais entreprise jusqu'à présent de façon systématique, se révèle pour l'historien d'une grande richesse. Outre qu'elle lui permet d'observer la constitution des réseaux, des amitiés, des alliances, des ruptures en milieu intellectuel, elle lui offre aussi un précieux poste d'observation sur la vision du monde que se sont faite les générations successives de clercs (par exemple, la réception du marxisme et du communisme) et sur les engagements politiques qui en découlèrent. Elle l'invite à mesurer l'influence des lettrés et artistes sur le public (celui-ci les écoute-t-il ?) et, réciproquement, à s'interroger sur la capacité des clercs à se saisir des courants et des passions qui parcourent la société. On l'aura compris, ce livre ambitionne d'être une manière autre d'éclairer l'histoire du XXème siècle français.
Les historiens français en mouvement
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