Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Longtemps négligées, tenues pour mineures voire parasitaires, les Institutions chimiques témoignent de l’embarras ordinaire de la critique face à...
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Longtemps négligées, tenues pour mineures voire parasitaires, les Institutions chimiques témoignent de l’embarras ordinaire de la critique face à la question fondamentale des rapports entretenus par Rousseau avec les sciences de son temps. Comme souvent, parce qu’elle ne savait que faire de ce manuscrit de 1206 pages réalisé pour Francueil, et qui semblait contredire fort malencontreusement les positions défendues par le premier discours, elle prit tantôt le parti d’en minimiser l’importance, en faisant de l’ouvrage un pur exercice de compilation dont Rousseau était totalement absent (raison de disqualifier le texte) ; tantôt celui d’en exagérer la portée, en faisant de la chimie le fondement paradigmatique de toute son œuvre politique ultérieure (manière de légitimer une foule d’interprétations). Pourtant, à le lire en dehors de ces sentiers battus, pour lui-même, et dans le contexte détaillé d’un tumultueux apprentissage des "sciences secrètes", il apparaît que, loin de correspondre à un ultime sursaut d’intérêt scientifique que viendrait contredire ensuite le premier discours, le traité de chimie livre au contraire une explication inattendue quant à sa genèse. Au-delà des contraintes du genre, il offre de précieux indices sur l’évolution souterraine de Rousseau, et sur la conscience qu’il développa progressivement à l’égard des dangers auxquels s’exposent les âmes crédules, nourries par une conception fantasmée des sciences et de leurs bienfaits. Restituant les Institutions chimiques dans l’intégrité de leur manuscrit, et enrichies de plusieurs documents (dont l’article « De l’arsenic », donné ici pour la première fois dans son intégralité), la présente édition y joint également un grand nombre de notes et de commentaires, ainsi qu’un lexique et une bibliographie complète.