Ce roman oxymorique aussi douloureux que poétique semble une allégorie de la neige douce et mortelle. Derrière l'errance, le réalisme magique et l'onirisme albescent se cachent le sang, la craie des os et des cauchemars, la violence du passé coréen, les tortures et les corps abandonnés aux vagues ou aux mines aveugles. Sans tout comprendre, le lecteur déambule lentement dans la nuit blanche étoilée de flocons de Han Kang (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/09/25/impossibles-adieux-han-kang/)
Le devoir de mémoire
Un matin de décembre, notre protagoniste Gyeongha reçoit un message de son amie Inseon. Celle-ci s'est blessée à la main et a besoin que Gyeongha aille chez elle sur l'île de Jeju nourrir son oiseau. Une tempête de neige frappe alors l'île. Gyeongha rejoint comme elle le peut la maison d'Inseon et sur place, elle fait la découverte d'une tragédie qui a touché la famille de cette dernière. 30 000 civils assassinés durant les années 40. Un beau livre sur le devoir de mémoire