En cours de chargement...
Dans ce poème en forme d'énumération, Guillaume Apollinaire évoque ce temps de guerre qui brise les corps et meurtrit les âmes. Le poète, lui-même blessé au combat, pense à sa bien-aimée : le texte fait un incessant aller-retour entre l'inhumanité du quotidien du soldat et ces moments de bonheur rêvés qui l'aident à tenir. Les images fortes de Laurent Corvaisier, tantôt monochromes, tantôt éclatantes de couleurs, s'appuyent par endroits sur des photos d'époque.
Il y eut
Il y avait au départ un texte, comme un inventaire au présent -14-18- dont chaque composante commence par "il y a". Et derrière chaque "il y a", comme une vision ou un fait qui prend une forme poétique (et n'entendait pas par là une forme forcément lyrique). S'il y a parfois celle qui reste en lui : "Il y a dressé comme un lys le buste de mon amour", il y a aussi : "il y a dans le ciel six saucisses et la nuit venant on dirait des asticots dont naîtraient les étoiles". Un texte très fort, agrémenté de quelques photos qui bascule parfois vers la beauté du monde tout autour. Un poème d'Apollinaire à redécouvrir avec les illustrations de Laurent Corvaisier qui ici et là au milieu des couleurs, des visages laisse remonter l'horreur comme si tout suivait un même courant inexorable où la mélancolie divague...
Dès 6/7 ans