Il n'y a pas de suicides heureux. Essai
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- Nombre de pages159
- PrésentationBroché
- Poids0.22 kg
- Dimensions15,5 cm × 22,3 cm × 1,3 cm
- ISBN2-8251-1208-9
- EAN9782825112083
- Date de parution15/05/1999
- ÉditeurL'Age d'Homme
Résumé
Le suicide fait deux fois plus de victimes que les accidents de la route, trois fois plus que le Sida. Mais on n'en parle pas. Car c'est compliqué. Les proches se sentent coupables. Et puis nous, pourquoi vivons-nous ? Question interdite. Ne vivons-nous pas de mieux en mieux ? Nos journaux ne sont-ils pas en couleur ? La TV aussi ? Vraiment, pas de quoi se plaindre...
Et pourtant, il y en a qui se plaignent quand même et qui sont tentés par le suicide, voire le commettent. Empêcheurs de consommer en rond. Grossiers troublions. Voilà pourquoi on ne parle pas d'eux, ni du suicide. Que s'abatte sur eux la chape du silence !
Ce livre parle d'eux et de leur acte désespéré. D'abord, en essayant de les comprendre. La tentation de mettre fin à ses jours peut avoir de nobles raisons ou, pour le moins, quelques possibles justifications. En vérité, qui n'a jamais songé au suicide n'a jamais commencé à vivre. Comment ne pas soupirer, certains soirs, devant ces viscosités qui bouchent l'horizon ? Alors, comme Rimbaud, on aspire à une autre vie. Toute notre humanité tient là-dedans : être ici et rêver d'être ailleurs.
Mais toute notre humanité tient aussi au fait d'assumer cette tension entre l'ici-bas et l'au-delà. Se suicider, c'est refuser cette tension et donc refuser son humanité. Double visage du suicide : il faut en avoir connu la tentation pour ensuite la rejeter. Grâce à lui, nous mesurons l'abîme qui nous sépare d'autrui et de toute la création. Mais c'est aussi grâce à lui qu'on peut entreprendre de jeter des ponts par-dessus cet abîme.
Vivre et faire le choix de vivre, finalement, c'est ça : approfondir sa solitude tout en concluant des alliances. Sur ce chemin, la méditation du suicide est une aide. Elle peut, à elle seule, en écarter progressivement la tentation.
Le suicide fait deux fois plus de victimes que les accidents de la route, trois fois plus que le Sida. Mais on n'en parle pas. Car c'est compliqué. Les proches se sentent coupables. Et puis nous, pourquoi vivons-nous ? Question interdite. Ne vivons-nous pas de mieux en mieux ? Nos journaux ne sont-ils pas en couleur ? La TV aussi ? Vraiment, pas de quoi se plaindre...
Et pourtant, il y en a qui se plaignent quand même et qui sont tentés par le suicide, voire le commettent. Empêcheurs de consommer en rond. Grossiers troublions. Voilà pourquoi on ne parle pas d'eux, ni du suicide. Que s'abatte sur eux la chape du silence !
Ce livre parle d'eux et de leur acte désespéré. D'abord, en essayant de les comprendre. La tentation de mettre fin à ses jours peut avoir de nobles raisons ou, pour le moins, quelques possibles justifications. En vérité, qui n'a jamais songé au suicide n'a jamais commencé à vivre. Comment ne pas soupirer, certains soirs, devant ces viscosités qui bouchent l'horizon ? Alors, comme Rimbaud, on aspire à une autre vie. Toute notre humanité tient là-dedans : être ici et rêver d'être ailleurs.
Mais toute notre humanité tient aussi au fait d'assumer cette tension entre l'ici-bas et l'au-delà. Se suicider, c'est refuser cette tension et donc refuser son humanité. Double visage du suicide : il faut en avoir connu la tentation pour ensuite la rejeter. Grâce à lui, nous mesurons l'abîme qui nous sépare d'autrui et de toute la création. Mais c'est aussi grâce à lui qu'on peut entreprendre de jeter des ponts par-dessus cet abîme.
Vivre et faire le choix de vivre, finalement, c'est ça : approfondir sa solitude tout en concluant des alliances. Sur ce chemin, la méditation du suicide est une aide. Elle peut, à elle seule, en écarter progressivement la tentation.