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A partir du XIXe siècle, la douceur du climat attire l'aristocratie anglaise à Hyères, ville la plus au sud de la Côte d'Azur varoise qui se transforme alors en station hivernale. De nombreux châteaux de contes de fées, des villas éclectiques, néo-mauresques et Art Nouveau, des hôtels, des restaurants, un casino, mais aussi des sanatoriums, accompagnent l'essor du tourisme couplé à une étincelante vie mondaine.
Autant de constructions dues au talent d'architectes, au premier rang desquels figure Pierre Chapoulart, auteur de la villa d'Alexis Godillot, entrepreneur et mécène qui, par antonomase, laissa son patronyme aux chaussures militaires qui firent sa fortune sous le Second Empire. Au sortir de la Grande Guerre, les écrivains et les artistes prennent la succession des hivernants, à l'image d'Aldous Huxley qui rédige ici Le Meilleur des mondes, de Francis Scott Fitzgerald qui y corrige le manuscrit de Gatsby le Magnifique, ou encore d'Edith Wharton, première femme à recevoir le prix Pulitzer en 1921 et dont les jardins du Castel Sainte-Claire font aujourd'hui les délices des visiteurs.
Dans le domaine de l'architecture, le régionalisme et l'Art Déco ont la préférence. La villa réalisée par Robert Mallet-Stevens pour Charles et Marie-Laure de Noailles défraie la chronique en accueillant l'avant-garde. Cette illustre demeure, où Man Ray tourne en 1929 Les Mystères du château du Dé, est devenue aujourd'hui un haut lieu de la mode et du design. Pour assurer le développement de la Côte d'Azur tout en préservant sa beauté, l'urbaniste Henri Prost dresse, à partir de 1922, un plan d'aménagement régional incluant Hyères.
Les îles d'Or participent à la renommée des paysages varois à protéger, parmi elles, l'île du Levant qui dès le début des années 1930 voit l'avènement du naturisme.
