En cours de chargement...
Le pays de Brahim Abdelgadir est le Soudan : un beau pays, mais devenu très dur. Beaucoup trop dur. De la même façon que des milliers d'autres garçons, Brahim est obligé de fuir et de prendre la route. Son père le dit : " Il faut que tu partes, que tu te sauves : en Angleterre existe le salut. " Brahim s'en va. Il rencontre toutes les épreuves qu'on peut imaginer : le désert brûlant, la barbarie des pirates libyens, la mer hostile et redoutable, puis l'Europe.
Les routes glaciales, les violences policières, la clandestinité. Un matin d'hiver, après avoir encore marché jusqu'à l'épuisement, Brahim entre dans un petit village des Ardennes, et enfin, il se trouve quelqu'un pour le considérer comme un Homme et l'accueillir.
Un autre regard.
On n’émerge pas indemne de ce roman fracassant, sombre, militant, cri de révolte contre la xénophobie, mais aussi vibrant plaidoyer pour plus de tolérance, de compréhension face aux immigrés, dont le nombre croissant inquiète certains, au point de faire ressortir parfois ce qu’il y a de plus bestial en eux.
Quand on a fait la connaissance de Brahim, de l’enfer qu’il subit de la part de tous ceux qui font de l’exil un trafic « juteux », le mot migrant, maintes fois galvaudé, a une autre résonance, il prend le visage d’un jeune homme doux, plein d’espoir, qui se retrouve brisé, dépouillé de sa dignité, juste parce qu’il rêve de pouvoir travailler dans un autre pays, pour subvenir aux besoins de sa famille.
Seule note lumineuse dans cette fiction, qui demeure une réalité pour des milliers de Brahim partout dans le monde, l’existence de gens de coeur, qui s’impliquent, aident, accueillent, comme Gaston, belle figure d’humanité, personnage qui réconcilie avec le genre humain…
Bouleversant.