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Laïcisations, massifications, sécessions : Jean Pierre Rioux observe, de 1885 à 1918, les différents mouvements qui affectent la culture française. Au lendemain de la Grande Guerre, le temps s'accélère comme l'écrit Jean-François Sirinelli, et la fin de siècle (des années 1960 à nos jours) montre que l'histoire culturelle de la France ne fut pas la quête d'une identité innée mais celle d'une construction humaine, aléatoire et probante à la fois.
À l'identité granitique, les deux auteurs ont préféré une histoire faite d'étapes et d'accidents, d'événements et d'inflexions, de pensées et de libertés élaborées. " Une histoire en actes, en rêves... dont le sac et le ressac ont laissé des traces, des liens, des projets, des ferments : la culture d'un peuple ". Mais l'historien du XXe siècle travaille dans des conditions difficiles et ses hypothèses ne sont pas toujours clairement vérifiables.
C'est pourquoi trois points saillants ont été dégagés : la force de l'événement, l'idéal républicain et la massification des êtres et des choses contre laquelle la France culturelle a bataillé afin que l'individualisation des mœurs et des consommations n'aliène pas tout à fait le sujet pensant.