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Quelque part sur notre planète, un peuple de femmes se reproduit par parthénogenèse depuis deux mille ans. Elles ont construit une société paisible et magnifique, écologique avant la lettre, fondée sur une conception rationnelle et chaleureuse de la maternité et de l'éducation. Trois Américains mâles, de tempéraments fort différents, débarquent dans cet univers improbable... Roman culte du féminisme américaint, Herland a été publié par Charlotte Perkins Gilman en 1915 sous la forme d'un feuilleton dans un mensuel qu'elle a édité pendant sept ans et dont elle était l'unique rédactrice.
C'est une utopie à la Swift, une projection dans un monde imaginaire qui permet de dénoncer les anomalies du monde réel.
Herland
Quelle clairvoyance, quelle finesse de jugement et intelligence du récit dans ce texte !
J’ai découvert Charlotte Perkins Gilman avec son livre « Le papier peint jaune » et c’est suite à ma lecture de « Femlandia » où Christina Dalcher cite « Herland » que je découvre ce roman.
Et dire qu’il a été publié en 1915… !
Trois hommes, intrigués par des légendes parlant d’un peuple constitué uniquement de femmes se rendent à Herland. C’est donc par la voix de l’un d’entres eux que nous découvrons ce pays où les femmes s’épanouissent depuis plus de deux mille ans sans présence masculine.
Elles sont fortes, ne connaissent pas la peur, elles sont autosuffisantes et vivent dans la paix.
A la manière d’une étude sociologique, nous découvrons le fonctionnement de cette communauté qui met habilement en lumière les travers de nos sociétés « civilisées ».
Que ce soit sur la place et le rôle des femmes, sur la définition de la féminité, que sur des thématiques tels que l’éducation (est cité Maria Montessori), la productivité à outrance, l’écologie et la protection de la nature…
Une lecture indispensable et tellement moderne !