Hérésies : une construction d'identités religieuses

Par : Christian Brouwer, Guillaume Dye, Anja Van Rompaey

Formats :

  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay indisponible
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages264
  • PrésentationBroché
  • Poids0.436 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 2,0 cm
  • ISBN978-2-8004-1584-0
  • EAN9782800415840
  • Date de parution07/09/2015
  • CollectionProblèmes d'histoire des relig
  • ÉditeurUniversité de Bruxelles

Résumé

Quelles sortes de communautés réunissent les hommes ? Comment sont-elles construites ? Où est l'unité, où est la multiplicité de l'humanité ? Les hommes peuvent former des communautés distinctes, antagonistes, s'opposant violemment. La division externe est-elle nécessaire pour bâtir une cohésion interne ? Rien n'est plus actuel que ces questions. Parmi toutes ces formes de dissensions, les études qui composent ce volume s'intéressent à l'hérésie.
L'hérésie se caractérise par sa relativité. Nul ne se revendique hérétique, sinon par provocation. Le qualificatif d'hérétique est toujours subi par celui qui le porte et il est toujours porté sur autrui. Cela rend l'hérésie difficilement saisissable si l'on cherche ce qu'elle est en elle-même. Mais le phénomène apparaît avec davantage de clarté si l'on analyse les discours qui l'utilisent. Se dessinent dès lors les représentations qui habitent les auteurs de discours sur l'hérésie et les hérétiques, discours généralement sous-tendus par une revendication à l'orthodoxie.
Hérésie et orthodoxie forment ainsi un couple, désuni mais inséparable. Car du point de vue de l'orthodoxie, l'hérésie est un choix erroné, une déviation, voire une déviance. En retour, c'est bien parce qu'un courant se proclame orthodoxe que les courants concurrents peuvent être accusés d'hérésie. Sans opinion correcte, pas de choix déviant. La thématique de l'hérésie s'inscrit ainsi dans les questions de recherche sur l'altérité religieuse.
A travers l'accusation d'hérésie, une image de l'autre se construit, une communauté se constitue, parfois fictive et toujours connotée négativement. En revanche, la communauté qui se proclame orthodoxe se définit comme telle en fixant les limites au-delà desquelles non seulement l'autre est exclu mais devient l'ennemi à éliminer. Par là se renforce sa cohésion.
Quelles sortes de communautés réunissent les hommes ? Comment sont-elles construites ? Où est l'unité, où est la multiplicité de l'humanité ? Les hommes peuvent former des communautés distinctes, antagonistes, s'opposant violemment. La division externe est-elle nécessaire pour bâtir une cohésion interne ? Rien n'est plus actuel que ces questions. Parmi toutes ces formes de dissensions, les études qui composent ce volume s'intéressent à l'hérésie.
L'hérésie se caractérise par sa relativité. Nul ne se revendique hérétique, sinon par provocation. Le qualificatif d'hérétique est toujours subi par celui qui le porte et il est toujours porté sur autrui. Cela rend l'hérésie difficilement saisissable si l'on cherche ce qu'elle est en elle-même. Mais le phénomène apparaît avec davantage de clarté si l'on analyse les discours qui l'utilisent. Se dessinent dès lors les représentations qui habitent les auteurs de discours sur l'hérésie et les hérétiques, discours généralement sous-tendus par une revendication à l'orthodoxie.
Hérésie et orthodoxie forment ainsi un couple, désuni mais inséparable. Car du point de vue de l'orthodoxie, l'hérésie est un choix erroné, une déviation, voire une déviance. En retour, c'est bien parce qu'un courant se proclame orthodoxe que les courants concurrents peuvent être accusés d'hérésie. Sans opinion correcte, pas de choix déviant. La thématique de l'hérésie s'inscrit ainsi dans les questions de recherche sur l'altérité religieuse.
A travers l'accusation d'hérésie, une image de l'autre se construit, une communauté se constitue, parfois fictive et toujours connotée négativement. En revanche, la communauté qui se proclame orthodoxe se définit comme telle en fixant les limites au-delà desquelles non seulement l'autre est exclu mais devient l'ennemi à éliminer. Par là se renforce sa cohésion.