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Dans la pensée du jeune Hegel, essentiellement théologico-politique, le moment francfortois est le moment critique conduisant à l'achèvement de cette pensée qui, à Iéna, réconciliera l'histoire, vérité de la politique, et la philosophie, vérité de la religion, dans la réunion rationnelle avec le présent saisi en son sens concret ou total. La proposition finale d'un tel salut à l'homme moderne, déchiré par les exclusives et les scissions de l'entendement, va clore positivement la négation sévère que Hegel, au cours de son séjour dans une ville faisant se rencontrer la vitalité commerciale nouvelle et la tradition spirituelle allemande, opère des solutions qu'il veut lire dans les abstractions opposées du judaïsme et du christianisme.
Le premier est condamné avec virulence parce qu'il absolutise dans l'existence la différence (des commandements) en rejetant l'identité ; le second n'est pas absous parce que, inversement, il privilégie l'identité (de l'amour) en méprisant les différences. Hegel leur opposera l'identification, constitutive de la raison, de la différence et de l'identité, dont la future philosophie spéculative construira le développement dialectique.