La Leine, tel un Styx jugeur, livre peu à peu son lot de secret et d’ossements mettant la police et la population sur le qui vive. Allemagne 1924, la Ruhr occupée, la crise économique, les pénuries, la précarité hantent le Reich. Hanovre ne déroge pas à la règle et pour faire face au vagabondage et à l’insécurité la police a recours à des indicateurs. Le "commissaire" Fritz fait parti de ces hommes-là, rodant la nuit dans le hall de gare en quête de délinquants. Et le jour, quand il n’est pas d’astreinte, il déambule dans les quartiers populaires revendant vêtements
ou viande au plus offrant. Sous l’œil inquisiteur de sa logeuse, Monsieur Haarmann, le bienveillant règne sur le marché noir, répandant joie et attention à sa clientèle.
"- Vous êtes bien contente de le connaître, notre monsieur Haarmann, hein?!
- Ah, si seulement vous saviez, monsieur Grans" (page 21)
Mais dans ces périodes troubles, la noirceur de l’âme n’a pas encore démontré toute ses capacités. Un nom résonne constamment dans le bureau du commissaire, un nom dont le passé n’est pas exempt de reproches, Fritz Haarmann! Entre cynisme et macabre, le "boucher d’Hanovre" dévoile sa face de Janus. Derrière le monstre se cache le leitmotiv du voisin modèle, serviable, apprécié et irréprochable.
Dans un crayonné superbe, Isabel Kreiz retrace l’atmosphère glauque, la misère ouvrière de cette Allemagne d’après-guerre. Un Reich qui voit surgir en cette période trouble et difficile, une kyrielle de tueurs bouchers, consommant ou revendant la chair de leurs victimes, des Peter Kürten dit le vampire de Düsseldorf, Carl Großmann ou encore Papa Denke. Une ambiance qui inspira Fritz Lang. Une descente aux enfers, une immersion dans le monde de la folie ignoble et destructrice.
Folie meurtrière
La Leine, tel un Styx jugeur, livre peu à peu son lot de secret et d’ossements mettant la police et la population sur le qui vive. Allemagne 1924, la Ruhr occupée, la crise économique, les pénuries, la précarité hantent le Reich. Hanovre ne déroge pas à la règle et pour faire face au vagabondage et à l’insécurité la police a recours à des indicateurs. Le "commissaire" Fritz fait parti de ces hommes-là, rodant la nuit dans le hall de gare en quête de délinquants. Et le jour, quand il n’est pas d’astreinte, il déambule dans les quartiers populaires revendant vêtements ou viande au plus offrant. Sous l’œil inquisiteur de sa logeuse, Monsieur Haarmann, le bienveillant règne sur le marché noir, répandant joie et attention à sa clientèle.
"- Vous êtes bien contente de le connaître, notre monsieur Haarmann, hein?!
- Ah, si seulement vous saviez, monsieur Grans" (page 21)
Mais dans ces périodes troubles, la noirceur de l’âme n’a pas encore démontré toute ses capacités. Un nom résonne constamment dans le bureau du commissaire, un nom dont le passé n’est pas exempt de reproches, Fritz Haarmann! Entre cynisme et macabre, le "boucher d’Hanovre" dévoile sa face de Janus. Derrière le monstre se cache le leitmotiv du voisin modèle, serviable, apprécié et irréprochable.
Dans un crayonné superbe, Isabel Kreiz retrace l’atmosphère glauque, la misère ouvrière de cette Allemagne d’après-guerre. Un Reich qui voit surgir en cette période trouble et difficile, une kyrielle de tueurs bouchers, consommant ou revendant la chair de leurs victimes, des Peter Kürten dit le vampire de Düsseldorf, Carl Großmann ou encore Papa Denke. Une ambiance qui inspira Fritz Lang. Une descente aux enfers, une immersion dans le monde de la folie ignoble et destructrice.