Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Durant tout l'Ancien Régime, Guingamp demeure une petite ville, à la limite du gros bourg. Centre d'approvisionnement et de redistribution en produits...
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Durant tout l'Ancien Régime, Guingamp demeure une petite ville, à la limite du gros bourg. Centre d'approvisionnement et de redistribution en produits et denrées de première nécessité pour la campagne alentour, la cité ne connaît pas l'essor que sa situation géographique, ses activités économiques et même ses institutions au sein de l'ensemble breton devraient pourtant légitimement lui garantir : peuplée de 3 000 à 4 000 habitants à la fin du 15e- début XVIe siècle, Guingamp n'en dénombre guère davantage à la veille de la Révolution. Sans doute les structures démographiques de la cité sont-elles à mettre en cause : tout au long de la période, les populations guingampaises éprouvent de grandes difficultés à assurer le renouvellement des générations, notamment en raison d'une forte mortalité infantile et juvénile ainsi que d'un âge moyen au mariage relativement tardif chez les femmes. A la vérité, elle n'y parvient que grâce à l'apport migratoire fin 16e- début XVIIe siècle par exemple, plusieurs familles nomades s'installent en ville. Cependant, au-delà de ces faiblesses proprement structurelles, somme toute caractéristiques du milieu urbain d'Ancien Régime, la responsabilité même des élites guingampaises semble directement engagée. Dans une cité majoritairement peuplée de petites gens, nobles et bourgeois aisés - il est vrai peu nombreux - ont seuls les capacités financières requises pour dynamiser l'économie locale. Or, ils préfèrent investir dans la pierre et dans la terre (sources de richesses et enjeux sociaux important), condamnant ainsi Guingamp à la stagnation économique.