Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Les massacres de Sétif et de Guelma en mai-juin 1945 occupent une place croissante dans les mémoires : Français et Algériens s'en renvoient la responsabilité...
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Les massacres de Sétif et de Guelma en mai-juin 1945 occupent une place croissante dans les mémoires : Français et Algériens s'en renvoient la responsabilité et discutent leur ampleur. Ce livre déplace la question de Sétif vers Guelma. Il resitue le massacre dans le temps long de la colonisation et dans une Algérie à la croisée des chemins depuis le débarquement de 1942, l'installation de de Gaulle à Alger, et l'affirmation d'une nation algérienne. Le nationalisme avait acquis une exceptionnelle intensité dans le Constantinois, peuplé d'une très forte majorité d'Algériens, où les Français se sentaient submergés. Le 8 mai 1945, jour des célébrations de la victoire alliée, la poussée du mouvement national algérien se heurta à une réaction européenne d'une rare violence : dans les semaines suivantes, des civils européens desserrèrent l'étau algérien en " purgeant " la région de Guelma de ses nationalistes - assassinant des centaines d'entre eux - et s'opposèrent à la politique de réformes. Un mouvement non seulement répressif, mais subversif, organisé, qui bénéficia de la participation des pouvoirs publics et des élus. Retraçant très précisément le déroulement de ce drame, cet ouvrage en propose également une réinterprétation. Jean-Pierre Peyroulou décèle en effet dans l'action des Européens des logiques subversives préfi5urant celle de l'OAS en 1961-1962. Il examine le fonctionnement d'un Etat et d'une société coloniale qui élaborèrent une raison d'Etat rampante pour recouvrir la réalité et la nature des violences, et les chemins tortueux qu'elle emprunta entre Guelma, Constantine, Alger et Paris...
Sommaire
LE SYSTEME COLONIAL A L'EPREUVE DE LA GUERRE, DES REFORMES ET DU NATIONALISME ; 1942-1945
Impossible Algérie française, improbable Algérie algérienne
Le Constantinois, forer du nationalisme algérien
Le système colonial à Guelma dans la durée
Une inquiétante sortie de guerre
Comment prendre possession de l'espace civique et politique ? 1er-8 mai 1945
LA SUBVERSION FRANCAISE DE GUELMA : UNE REPONSE A LA POUSSEE NATIONALISTE, 9 MAI-27 JUIN 1945
La mise en place d'un ordre subversif, le 9 mai 1945
Les débuts de la subversion française de Guelma, 10-13 mai 1945
La légitimation et l'essor de la subversion, 13-19 mai 1945
Arrêter les massacres, 19-28 mai 1945
Rétablir l'ordre, 28 mai-6 juillet 1945
Les morts
Les tueurs
Qualifier et interpréter l'évènement
A L'OMBRE DE LA RAISON D'ETAT, L'ILLUSOIRE REFONDATION DU SYSTEME COLONIAL, 1945-1954
La recomposition politique en 1945
Quelle justice ? Mai 1945-printemps 1946
L'amnistie de 1946 : la régulation politique de la répression judiciaire
Raison d'Etat, déni et impunité
L'invention des " disparus "
L'impossible réforme : de l'impunité à la fraude électorale
Jean-Pierre Peyroulou est professeur agrégé et docteur en histoire (EHESS). Il a préfacé Les Massacres de Guelma de Marcel Reggui (La Découverte, 2006).