Il est étonnant que des archives rendent à la vie le manuscrit orginal d’un écrivain de premier plan. C’est pourtant le cas avec ce remarquable roman de l’écrivain autrichien Arthur Schnitzler “Gloire tardive”. Schnitzler est mort en 1931 et pourtant il a fallu plus d’un siècle pour que ce roman sorte du silence dans lequel il était resté jusqu’alors. Il s’agit presque d’un roman de jeunesse puisque l’écrivain l’écrit alors qu’il n’a encore que 33 ans. Il est alors médecin à Vienne et “Gloire tardive” ne sera jamais publié. Pourtant cette oeuvre aurait
pu contribuer à la reconnaissance littéraire de Schnitzler car elle possède déjà toutes les qualités d’un grand roman. Le récit se focalise d’ailleurs sur la nature profonde de la gloire littéraire. Il nous propose en effet de nous intéresser à l’incroyable destin d’Edouard Saxberger qui publia dans sa jeunesse une oeuvre poétique intitulée “Promenades” . Devenu plus tard fonctionnaire, il reçoit trente ans après la publication de son recueil la visite d’un jeune écrivain qui se présente comme l’un de ses admirateurs. Incrédule Saxberger se voit inviter dans un petit cercle d’écrivains où il va trouver une forme de reconnaissance tardive. Le vieux poète sait qu’il n’écrira plus, qu’il est trop tard et pourtant il va se laisser griser par cette reconnaissance inattendue.
Le thème principale du roman de Schnitzler est moins la gloire littéraire que les vanités qui y sont attachées. L’ascension d’Edouard Saxberger n’est pas sans conséquences sur sa vie et il lui faudra du temps pour retrouver le sens exact de cette incroyable aventure. Lui qui avait oublié jusqu’à ses tentatives de jeunes poète se retrouve projeté dans une coterie d’admirateurs dont il finira par découvrir la réalité des pratiques.
Schnitzler parvient à mettre en exergue la psychologie complexe des personnages qui composent son roman, en particulier celle de ceux qui appartiennent au petit cercle qui accueille Saxberger. Arthur Schnitzler joue avec le miroir des apparences avec beaucoup de talent et sans écarter aucune des mauvaises raisons qui contribuent à la gloire littéraire. Une belle découverte !
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE)
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Il est étonnant que des archives rendent à la vie le manuscrit orginal d’un écrivain de premier plan. C’est pourtant le cas avec ce remarquable roman de l’écrivain autrichien Arthur Schnitzler “Gloire tardive”. Schnitzler est mort en 1931 et pourtant il a fallu plus d’un siècle pour que ce roman sorte du silence dans lequel il était resté jusqu’alors. Il s’agit presque d’un roman de jeunesse puisque l’écrivain l’écrit alors qu’il n’a encore que 33 ans. Il est alors médecin à Vienne et “Gloire tardive” ne sera jamais publié. Pourtant cette oeuvre aurait pu contribuer à la reconnaissance littéraire de Schnitzler car elle possède déjà toutes les qualités d’un grand roman. Le récit se focalise d’ailleurs sur la nature profonde de la gloire littéraire. Il nous propose en effet de nous intéresser à l’incroyable destin d’Edouard Saxberger qui publia dans sa jeunesse une oeuvre poétique intitulée “Promenades” . Devenu plus tard fonctionnaire, il reçoit trente ans après la publication de son recueil la visite d’un jeune écrivain qui se présente comme l’un de ses admirateurs. Incrédule Saxberger se voit inviter dans un petit cercle d’écrivains où il va trouver une forme de reconnaissance tardive. Le vieux poète sait qu’il n’écrira plus, qu’il est trop tard et pourtant il va se laisser griser par cette reconnaissance inattendue.
Le thème principale du roman de Schnitzler est moins la gloire littéraire que les vanités qui y sont attachées. L’ascension d’Edouard Saxberger n’est pas sans conséquences sur sa vie et il lui faudra du temps pour retrouver le sens exact de cette incroyable aventure. Lui qui avait oublié jusqu’à ses tentatives de jeunes poète se retrouve projeté dans une coterie d’admirateurs dont il finira par découvrir la réalité des pratiques.
Schnitzler parvient à mettre en exergue la psychologie complexe des personnages qui composent son roman, en particulier celle de ceux qui appartiennent au petit cercle qui accueille Saxberger. Arthur Schnitzler joue avec le miroir des apparences avec beaucoup de talent et sans écarter aucune des mauvaises raisons qui contribuent à la gloire littéraire. Une belle découverte !
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE)