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Un jeune homme, le narrateur, attend sa commande dans un coffee house de Bangalore. Tout est calme, en apparence, et l'ambiance indolente, pourtant notre homme est inquiet. Que cache-t-il, qu'est-ce qui le tourmente ? C'est ce que s'attacheront à révéler les quelque cent pages de ce roman, dans une prose précise, maîtrisée et condensée. Ghachar Ghochar explore les mécaniques complexes de la famille du narrateur, clan modeste qu'un commerce peu regardant a soudainement propulsé dans un monde de riches.
Cette opulence inattendue, devenue monnaie courante dans l'Inde contemporaine, fragilise les rôles, et l'identité de chacun, homme comme femme, mettant à mal leur équilibre. Les traditions vacillent, les luttes de pouvoir font rage. Alors, tout devient "Ghachar Ghochar", une expression que les membres de la famille marmonnent quand tout bascule dans un indescriptible chaos, un chaos que Shanbhag nous décrit avec délectation, subtilité et une douceur époustouflantes.
Le roman, qualifié de "classique contemporain" par le New York Times, est un petit bijou. On y sourit et y apprend beaucoup, et on termine ce court texte en se demandant comment Vivek Shanbhag a réussi à nous donner autant en si peu de mots.