Coup de coeur

Géronimo a mal au dos

Par : Guy Goffette
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  • Nombre de pages184
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.304 kg
  • Dimensions15,0 cm × 22,0 cm × 1,7 cm
  • ISBN978-2-07-019608-1
  • EAN9782070196081
  • Date de parution21/12/2012
  • ÉditeurGallimard

Résumé

"Mais regardant cet homme au milieu des rires et des chansons, comme un chêne dans son feuillage ; ce danseur crucifié à côté de la piste, ce père que j'ai craint comme l'orage et que j'ai fui pour ne pas avoir à le détester, je me dis qu'il y a pire douleur que tous les arbres de la forêt abattus, tous les massacres en images, c'est de voir un homme en silence qui pleure." Simon, le narrateur d'Un été autour du cou, devenu adulte, recompose le passé de son père et l'histoire de ce qui les a si longtemps séparés.
Devant le cercueil de cet homme qu'il n'a pas vu mourir, Simon se souvient d'un père rude, exigeant, incapable d'exprimer son affection, dont il aura attendu en vain un geste, un mot capable de lui donner confiance. Comment retrouver la tendresse de l'amour qu'on croyait perdu ?
"Mais regardant cet homme au milieu des rires et des chansons, comme un chêne dans son feuillage ; ce danseur crucifié à côté de la piste, ce père que j'ai craint comme l'orage et que j'ai fui pour ne pas avoir à le détester, je me dis qu'il y a pire douleur que tous les arbres de la forêt abattus, tous les massacres en images, c'est de voir un homme en silence qui pleure." Simon, le narrateur d'Un été autour du cou, devenu adulte, recompose le passé de son père et l'histoire de ce qui les a si longtemps séparés.
Devant le cercueil de cet homme qu'il n'a pas vu mourir, Simon se souvient d'un père rude, exigeant, incapable d'exprimer son affection, dont il aura attendu en vain un geste, un mot capable de lui donner confiance. Comment retrouver la tendresse de l'amour qu'on croyait perdu ?

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4.5/5
sur 2 notes dont 2 avis lecteurs
Un père
Simon revient dans son village lorrain pour les funérailles de son père. Avant le chagrin, ce sont les souvenirs qui l'assaillent, ceux d'une enfance difficile dans un foyer où les sentiments n'étaient pas exprimés, auprès d'un père qui avait la réprimande facile et le geste leste pour punir ses enfants. Mais Simon est un homme désormais, plus à même de comprendre un homme qui avait des valeurs et aimait ses enfants malgré les reproches et les taloches. Avec beaucoup de poésie et de tendresse, Guy GOFFETTE évoque une enfance dans une famille ouvrière à la fin des années 50. La mère reste au foyer pendant que le père travaille sur des chantiers. Les loisirs et l'amusement ne sont pas de mise; ce qui prime, ce sont les valeurs de respect et de travail. Pas de place non plus pour les sentiments. Le chef de famille veille à nourrir, couvrir et chauffer sa famille, le reste est accessoire. En contrepartie, il a droit à l'obéissance, au respect et à la gratitude des siens. En cas de manquement, il règle l'affaire avec une bonne paire de claques ou un passage sous les lanières du martinet. Mais Simon, le narrateur de l'histoire, est en constante rébellion contre ce père sévère et autoritaire. Simon rêve de tendresse, d'amour, de câlineries. Le confort physique ne lui suffit pas, il a besoin de sentiments, de mots d'amour. Dès qu'il l'a pu, il a fui ce foyer trop froid pour ne revenir qu'à de rares occasions. L'aîné a "trahi", ses frères et sa soeur sont restés pour s'occuper de parents vieillissants. Simon a fait sa vie loin d'eux et ne peut empêcher la culpabilité de l'étreindre quand son père meurt. Le rendez-vous n'aura donc jamais lieu, ce qui a été tu le sera à jamais. Pourtant, il va explorer ses souvenirs et découvrir des aspects méconnus du caractère paternel. D'ailleurs, de la fratrie, il est le seul à avoir si mal vécu les choses. De leur enfance commune, Simon n'avait gardé que le pire et son éloignement n'a rien arrangé. Récit du temps passé, d'une époque révolue, Géronimo a mal au dos est une ode à un père mal aimé, mal compris. C'est le long cri d'amour d'un fils qui a attendu la mort du père pour s'affranchir de leurs pudeurs.
Simon revient dans son village lorrain pour les funérailles de son père. Avant le chagrin, ce sont les souvenirs qui l'assaillent, ceux d'une enfance difficile dans un foyer où les sentiments n'étaient pas exprimés, auprès d'un père qui avait la réprimande facile et le geste leste pour punir ses enfants. Mais Simon est un homme désormais, plus à même de comprendre un homme qui avait des valeurs et aimait ses enfants malgré les reproches et les taloches. Avec beaucoup de poésie et de tendresse, Guy GOFFETTE évoque une enfance dans une famille ouvrière à la fin des années 50. La mère reste au foyer pendant que le père travaille sur des chantiers. Les loisirs et l'amusement ne sont pas de mise; ce qui prime, ce sont les valeurs de respect et de travail. Pas de place non plus pour les sentiments. Le chef de famille veille à nourrir, couvrir et chauffer sa famille, le reste est accessoire. En contrepartie, il a droit à l'obéissance, au respect et à la gratitude des siens. En cas de manquement, il règle l'affaire avec une bonne paire de claques ou un passage sous les lanières du martinet. Mais Simon, le narrateur de l'histoire, est en constante rébellion contre ce père sévère et autoritaire. Simon rêve de tendresse, d'amour, de câlineries. Le confort physique ne lui suffit pas, il a besoin de sentiments, de mots d'amour. Dès qu'il l'a pu, il a fui ce foyer trop froid pour ne revenir qu'à de rares occasions. L'aîné a "trahi", ses frères et sa soeur sont restés pour s'occuper de parents vieillissants. Simon a fait sa vie loin d'eux et ne peut empêcher la culpabilité de l'étreindre quand son père meurt. Le rendez-vous n'aura donc jamais lieu, ce qui a été tu le sera à jamais. Pourtant, il va explorer ses souvenirs et découvrir des aspects méconnus du caractère paternel. D'ailleurs, de la fratrie, il est le seul à avoir si mal vécu les choses. De leur enfance commune, Simon n'avait gardé que le pire et son éloignement n'a rien arrangé. Récit du temps passé, d'une époque révolue, Géronimo a mal au dos est une ode à un père mal aimé, mal compris. C'est le long cri d'amour d'un fils qui a attendu la mort du père pour s'affranchir de leurs pudeurs.
Un petit bijou
J'ai trouvé ce livre dans ma boîte aux lettres à midi et le soir je l'avais terminé. En général, chez moi, c'est déjà le signe que ce roman m'a vraiment plu ! Simon retourne chez son père, décédé sans qu'il l'ait revu. Et là, de nombreux souvenirs vont refaire surface. Des souvenirs d'enfance, de bêtises, de taloches, de silence... Simon attendait un mot, une attention de la part de ce père si taciturne, si difficile. Il aurait souhaité une enfance pleine de tendresse, de loisirs familiaux, de temps partagé... mais non, ce père là n'avait rien à faire de toutes ces choses qui ne servent à rien, qui font perdre du temps, il n'était pas là pour rigoler ! Alors Simon était parti vivre sa vie loin de son paternel, vivre une autre vie que celle qu'il lui promettait . Le retour pour l'enterrement de ce père qui n'a pas su montrer son amour à son fils est l'occasion pour Simon de revenir en arrière et, parfois, de s'apercevoir que ce père, cet homme, pouvait tout de même être bon, qu'il avait lui aussi des sentiments même s'ils restaient enfouis. Un roman sur la relation père/fils. Une relation qui ne devait pas être un cas si rare à cette époque de la fin des années 50, où perdre son temps en lecture, loisirs, sorties n'était pas au goût du jour pour les parents. L'écriture poétique de Guy Goffette nous dévoile cette relation par petites touches, anecdotes et nous dresse le portrait d'un homme et de son fils. J'ai dévoré ce roman (autobiographique ?) ; cette rencontre ratée entre un fils et son père est magnifiquement décrite. La fin de chaque chapitre qui se termine par un petit poème, genre haïku, est une belle trouvaille et donne du relief à chacun de ces chapitres. L'écriture de cet auteur m'a vraiment charmée et je vais sans tarder me procurer Un été autour du cou afin d'en savoir plus sur ces personnages très attachants. Je tiens à adresser un grand merci à Entrée Livre, les librairies Décitre et les Éditions Gallimard pour m'avoir fait découvrir ce petit bijou.
J'ai trouvé ce livre dans ma boîte aux lettres à midi et le soir je l'avais terminé. En général, chez moi, c'est déjà le signe que ce roman m'a vraiment plu ! Simon retourne chez son père, décédé sans qu'il l'ait revu. Et là, de nombreux souvenirs vont refaire surface. Des souvenirs d'enfance, de bêtises, de taloches, de silence... Simon attendait un mot, une attention de la part de ce père si taciturne, si difficile. Il aurait souhaité une enfance pleine de tendresse, de loisirs familiaux, de temps partagé... mais non, ce père là n'avait rien à faire de toutes ces choses qui ne servent à rien, qui font perdre du temps, il n'était pas là pour rigoler ! Alors Simon était parti vivre sa vie loin de son paternel, vivre une autre vie que celle qu'il lui promettait . Le retour pour l'enterrement de ce père qui n'a pas su montrer son amour à son fils est l'occasion pour Simon de revenir en arrière et, parfois, de s'apercevoir que ce père, cet homme, pouvait tout de même être bon, qu'il avait lui aussi des sentiments même s'ils restaient enfouis. Un roman sur la relation père/fils. Une relation qui ne devait pas être un cas si rare à cette époque de la fin des années 50, où perdre son temps en lecture, loisirs, sorties n'était pas au goût du jour pour les parents. L'écriture poétique de Guy Goffette nous dévoile cette relation par petites touches, anecdotes et nous dresse le portrait d'un homme et de son fils. J'ai dévoré ce roman (autobiographique ?) ; cette rencontre ratée entre un fils et son père est magnifiquement décrite. La fin de chaque chapitre qui se termine par un petit poème, genre haïku, est une belle trouvaille et donne du relief à chacun de ces chapitres. L'écriture de cet auteur m'a vraiment charmée et je vais sans tarder me procurer Un été autour du cou afin d'en savoir plus sur ces personnages très attachants. Je tiens à adresser un grand merci à Entrée Livre, les librairies Décitre et les Éditions Gallimard pour m'avoir fait découvrir ce petit bijou.
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