Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
En avril 1891, Gauguin quitte la France pour Tahiti. Pour retrouver, dans cet ailleurs lointain, " ce malgré moi de sauvage " et ne " faire que de l'art...
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En avril 1891, Gauguin quitte la France pour Tahiti. Pour retrouver, dans cet ailleurs lointain, " ce malgré moi de sauvage " et ne " faire que de l'art simple, très simple ". Lorsqu'il y débarque le 9 juin, le dernier roi de l'île vient de mourir et l'ancienne religion polynésienne, évincée par le christianisme, n'est plus qu'un souvenir dans la mémoire des naturels. Fuyant le " snobisme colonial " de Papeete, il choisit Mataiea, plus au sud, s'imprègne de la luxuriante nature et du caractère des habitants, pour rendre le mystère du peuple maori. Vient l'heure du retour en métropole; durant deux années, il va tenter de faire reconnaître ses œuvres tahitiennes - en vain. En 1895, un nouveau départ s'impose, " pour toujours en Océanie sans l'éternelle lutte contre les Imbéciles ". Malgré sa détresse physique et morale, Gauguin va peindre ses compositions les plus édéniques, s'engageant plus avant encore dans l'exaltation des couleurs. Des œuvres qui invitent à une lecture symbolique et annoncent la grande toile de 1897, D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? Son testament pictural, avant un dernier exil, en 1901, aux Marquises.
"Puisse venir le jour (et peut-être bientôt) où j'irai m'enfuir dans les bois sur une île de l'Océanie, vivre là d'extase, de calme et d'art". Gauguin, 1891.