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Cet ouvrage s'interroge sur le thème de la fureur et de la mélancolie à la Renaissance en étudiant un corpus de textes choisis par leur relative cohérence problématique, renvoyant essentiellement à la tradition platonicienne, à commencer par le célèbre Commentaire sur le Banquet de Platon (1469) de Marsile Ficin. Il s'agit par là également de comprendre le rôle que le Commentaire de Ficin a joué pour des auteurs comme Pic de la Mirandole, Léon l'Hébreu et Giordano Bruno.
Il apparaît ainsi que si la fureur, comme l'affirme Aristote, est indissociable de la mélancolie, elle représente également cet excès créateur qui caractérise la vie des hommes d'exception, philosophes et poètes, doués d'un "tempérament" qui dépasse l'ordinaire.