Guyane, 1974 : "Alors que nous nous reposions d'une marche un peu rude, assis sur des troncs tombés, l'idée a soudain germé et s'est vite imposée à notre petit groupe, collectivement, que le sous-bois où nous nous trouvions n'était pas l'endroit le plus beau de la forêt de Saül, ni le plus intéressant pour des biologistes, alors qu'à une cinquantaine de mètres au-dessus de nous la "voûte forestière" laissait deviner ses inaccessibles splendeurs.
En 1974, les vols d'Apollo étaient encore dans toutes les mémoires. "N'est-ce pas stupide, dit une étudiante, nous sommes capables d'aller ramasser des cailloux sur la Lune et nous serions incapables d'étudier les plantes et les animaux qui vivent quelques dizaines de mètres au-dessus de nos têtes ? " Cette exclamation a lancé une mémorable discussion qui nous a fait oublier la fatigue. "Mais comment faire ? Avec un hélicoptère ? C'est trop rapide, trop bruyant, trop dangereux, trop coûteux aussi...
Un ballon dirigeable serait mieux adapté, non ? " Bien que cette scène remonte à plus de quarante ans, je me souviens que la simple évocation d'un dirigeable nous a tous fait rire... Je me souviens aussi que les rires, soudain, ont tourné court : une idée venait de naître.
Guyane, 1974 : "Alors que nous nous reposions d'une marche un peu rude, assis sur des troncs tombés, l'idée a soudain germé et s'est vite imposée à notre petit groupe, collectivement, que le sous-bois où nous nous trouvions n'était pas l'endroit le plus beau de la forêt de Saül, ni le plus intéressant pour des biologistes, alors qu'à une cinquantaine de mètres au-dessus de nous la "voûte forestière" laissait deviner ses inaccessibles splendeurs.
En 1974, les vols d'Apollo étaient encore dans toutes les mémoires. "N'est-ce pas stupide, dit une étudiante, nous sommes capables d'aller ramasser des cailloux sur la Lune et nous serions incapables d'étudier les plantes et les animaux qui vivent quelques dizaines de mètres au-dessus de nos têtes ? " Cette exclamation a lancé une mémorable discussion qui nous a fait oublier la fatigue. "Mais comment faire ? Avec un hélicoptère ? C'est trop rapide, trop bruyant, trop dangereux, trop coûteux aussi...
Un ballon dirigeable serait mieux adapté, non ? " Bien que cette scène remonte à plus de quarante ans, je me souviens que la simple évocation d'un dirigeable nous a tous fait rire... Je me souviens aussi que les rires, soudain, ont tourné court : une idée venait de naître.