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A trente-cinq ans, Félix Thiollier, industriel stéphanois, choisit de se consacrer à ses passions d'érudit local et d'amateur d'art. Il se lance alors dans l'édition d'ouvrages destinés à promouvoir la sauvegarde du patrimoine local, de très beaux livres dans lesquels il publie nombre de ses photographies. Résolument en marge des milieux photographiques de son temps, il se révèle l'auteur d'une oeuvre immense et contrastée, dont l'originalité découle avant tout d'une soif intarissable de pittoresque.
Des paysages champêtres aux scènes de la vie rurale, l'audace finale de Thiollier aura été de se laisser guider là où il n'aurait jamais osé inviter ses amis peintres à emporter leurs pinceaux, dans ces lieux "sans qualité" que sont les mines et les usines, les friches industrielles et les carrières abandonnées, autant d'espaces offerts à son regard mélancolique et décomplexé.
Aux origines de la photo...
Aux origines de la photo et dans les fonds du musée d'Orsay, avec d'autres amateurs qui suivent tout de suite la période des primitifs de 1850 en photographie, Félix Thiollier, stéphanois nous donne à voir un monde fascinant. Rentier à 35 ans ne l'intéresse que l'art et l'archéologie, ami de Huysmans, il va être entre autre le témoin de la ville noire dans sa période de développement industriel mais pas que. Aux origines de la photo, il y a un regard sur le paysage, la ville qui fascine encore