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C'est avec beaucoup d'humour que Jean-Pascal Dubost entame ses Fantasqueries en les désignant comme un " livre raté ", preuves à l'appui, tempérant son autocritique en ajoutant que c'est aussi un " petit désastre jubilatoire ", " hirsute "... Humour et jubilation, donc, mais aussi une immense culture littéraire... Entre prologue (en quoi le livre est raté) et épilogue (liminaire du livre non raté...), douze textes – autant de fantaisies, caprices, baroquismes – sont assemblés, cousus entre eux par de courtes phrases intermédiaires qui permettent au lecteur de reprendre son souffle, tout en revenant sur le précédent et annonçant le suivant.
Chacune de ces fantaisies correspond à une figure de style, à tout le moins un exercice de style – hapax, euphémismes, entretissage, mots-outils... : " Bleiz le loup " (auto-hagiographie entièrement écrite en ancien français) ; " Exercice lyrique " (" désautobiographie " avec pourtant un gros je en 50 entrées...) ; " Twingo " (" ekphrasis extravagante " d'une voiture haussée au rang de " petit chef-d'oeuvre d'art automobile ", exposition permanente, itinérante et participative...) ; ou encore " Courage, créons " (mélopée " en litanique dans le texte ") qui donne aussi un aperçu de la dimension politique de la poésie de Jean-Pascal Dubost dans sa force subversive.