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Dans un monde délabré et sans nom, un homme, dit "la Taupe", écrit son journal. Il mène une vie banale, organisée autour de quelques obsessions quotidiennes : acheter de quoi manger, attendre à la banque, aller à la poste, éviter un voisin brutal. Vie étrange et burlesque que celle de cet homme... jusqu’à ce qu'on découvre que le district de sa ville est placé sous le contrôle d’une administration mystérieuse, qui surveille les habitants et tient des archives sur chacun d’eux.
Passé un certain âge, la population doit rejoindre des clubs d’enterrement. Des personnes disparaissent, d’autres sont sauvagement battues. Des groupes de résistants se réunissent dans la clandestinité. La Taupe, seul, misérable et craintif, va tenter d’échapper à ce monde clos.
La réalité, par le menu
Un homme, que l'on appelle Taupe (parce qu'ici, les noms sont remplacés par des pseudonymes) qui appartient à un club d'enterrement - comme tout le monde évidemment ! -, vaguement chroniqueur sportif, nous décrit par le menu la société à laquelle il appartient.
A travers son journal quotidien, on s'immerge dans cet univers de totalitarisme mou, de tyrannie absurde, de soumission nonchalante.
Une dystopie de l'ordinaire
qui flirte entre l'absurde et l'incompréhensible de Kafka,
la chronique sociale désenchantée de Houellebecq et des portes fermées
autour de soi à la façon de Zamiatine.
Mais ces Extraits ce ne sont pas que des inspirations, c'est un texte pensé, soigné dans ses idées et ses innovations, dans son style tout à la fois simple et drôle, dans la description des scènes grotesques ou tragi-comiques.
Et cette acuité...
C'est de l'enclavement dont il s'agit, de l'enclavement de soi, de sa conscience et de sa liberté de penser.
Mais l'enclavement ordinaire,
celui dont on ne rend plus compte,
ces barrières qui existent autant que l'on existe nous-même.
Indispensable et d'ores et déjà à ranger à côté des classiques du genre dans votre bibliothèque !