Paul Nothomb poursuit sa relecture des premiers chapitres de la Bible hébraïque, lecture fondée sur 1'analvse linguistique et débarrassée de tout préjugé religieux - quitte à se fâcher avec quelques rabbins et quelques prêtres. Et il propose une version radicalement nouvelle de l'histoire dive au Jardin d`Éden : où la Femme, loin d'apparaître confine la tentatrice-corruptrice de l'homme (et comme sa vassale désignée), s'impose face à lui confine l'élément d'harmonie par excellence, source de modération et de " civilisation " chargée de réguler la violence native, la barbarie latente du pouvoir masculin. Une vision quasi " féministe " et des moins attendues. Avec ce nouveau volume d'exégèse des premiers chapitres de la Genèse, l'écrivain hébraïsant poursuit sa remise eu question du message biblique, dont il propose une lecture diamétralement opposée à celles que recommandent judaïsme et christianisme : libre, libertaire, presque non religieuse en tout cas; et malgré cela secrètement spirituelle. Une entreprise qui, peu avant sa mort, avait fasciné Cioran. Neuf titres jusqu'ici ont balisé cette recherche : L'Homme immortel, Albin Michel. 1984; L'Image de Dieu. La Longue-Vue, 1985; La Mémoire de l'Eden, La Longue-Vue. 1987; Les Tuniques d'aveugle, La Différence-La Longue-Vue, 1990; Les Récits bibliques de la Création, La Différence, 1991 ; L'Imagination captive, La Différence, 1994 ; Non Lieu, Phébus, 1996; Le Second Récit, Phébus, 2000; Ca, ou l'Histoire de la Pomme, Phébus, 2003.
En se fondant uniquement sur le texte hébreu, Paul Nothomb propose une nouvelle version de l'histoire d'Eve au jardin d'Eden : une femme loin de l'image de la tentatrice-corruptrice de l'homme, mais élément d'harmonie et source de modération et de civilisation régulant la violence native et la barbarie latente de l'homme.