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Cette volonté de s'offrir totalement, corps et âme noues, à la détresse comme à la joie de ses songes affamés, fait frissonner de peur notre regard et nous doutons parfois : si la mort nous enlace au point d'enfanter seule en nous cette pauvre vérité, la vie n'est-elle pas que songe où se mire le temps ? Evaristo ne doute pas. Il sait qu'à sa fontaine nul autre ne peut s'abreuver, car sa vérité a soif de l'unique source où se désaltéra l'enfance, douceur des rêves d'or enfouis dans le sommeil.
Là seulement, le temps apaisé par la lumière délivre le secret des naissances. C'est cette douleur d'astres qui nous rassemble, cette blancheur étreinte d'une enfance effarée d'amour et de silence — mais qui nous promet à jamais la vie.