Etudes sur les vies de philosophes de l'Antiquité tardive. - Diogène Laërce, Porphyre de Tyr, Eunape de Sardes

Notre connaissance de l'histoire de la philosophie antique et des grandes figures qui l'ont illustrée doit beaucoup aux nombreuses Vies de philosophes écrites à la fin de l'Antiquité. Ces textes dont la finalité dépassait souvent le pur compte rendu biographique, puisqu'ils dévoilaient dans la vie du philosophe la réalisation d'un idéal philosophique et parfois les signes de sa nature divine, posent un certain nombre de problèmes historiques, prosopographiques ou chronologiques. Les dix-neuf études ici rassemblées, publiées entre 1977 et 2001, concernent ce corpus de Vies de philosophes. Les innombrables références fournies par Diogène Laërce nous informent-elles sur les sources qu'il a directement utilisées ? Pourquoi cet auteur a-t-il inclus dans ses Vies de philosophes un livre entier sur les anciens Sages ? L'oracle d'Apollon sur Plotin est-il un oracle authentique ou a-t-il été inventé par Porphyre ? A-t-il été obtenu à Delphes ou dans des consultations privées ? Origène le chrétien a-t-il été l'élève d'Ammonius Saccas, le maître de Plotin, comme le prétend Porphyre ? Ce dernier a-t-il vraiment situé Moïse 850 ans avant la Guerre de Troie comme le soutient Eusèbe ? Eunape de Sardes est-il venu étudier à Athènes avant ou après le règne de Julien ? Quelle est la valeur des informations biographiques fournies par Eunape sur Porphyre ? Que nous révèlent les biographies d'Eunape sur la micro-société des intellectuels païens dans l'Empire chrétien ? Le rhéteur athénien Prohérésius qui a été exclu de l'enseignement sous le règne de Julien, l'a-t-il été parce qu'il était chrétien ? Voilà quelques-unes des questions abordées dans ces études, pour la plupart rédigées en marge de la préparation du Dictionnaire des philosophes antiques.