Etude sur les colliberts
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- Nombre de pages92
- PrésentationBroché
- FormatGrand Format
- Poids0.135 kg
- Dimensions14,8 cm × 21,0 cm × 0,7 cm
- ISBN978-2-8240-1167-7
- EAN9782824011677
- Date de parution28/10/2024
- CollectionArremoludas
- ÉditeurEditions des régionalismes
- ContributeurFrancisque Michel
Résumé
Les colliberts n'étaient ni une race locale, ni une population étrangère et réprouvée, ni des affranchis, ni des serfs fugitifs. Le collibert était l'ancien colon, passé des mains du fisc ou de l'Eglise dans celles de seigneurs laïques aux IXe et Xe siècles, et qui, privé de liberté, jouissait du moins du droit de posséder la terre et, en principe, de n'être astreint envers son maître qu'au paiement de redevances.
Nous croyons qu'il a vécu côte à côte avec le serf sans être une transition entre celui-ci et l'homme libre, car le serf ne devenait pas collibert ; que, jouissant d'une condition meilleure, il lui fut plus facile d'arriver à la liberté complète, et que là où il était établi il a préparé l'affranchissement de la classe serve, avec laquelle il avait tant de points de ressemblance... La différence radicale et organique entre le serf et le collibert, c'est que le premier était légalement l'esclave de l'homme, tandis que le second était l'esclave du sol auquel il était attaché...
Il y avait des colliberts qui n'étaient pas agriculteurs et exerçaient des métiers, tels que ceux de couturier, charpentier, cordonnier, meunier, forgeron, pêcheur, etc. Si l'on admet que les colliberts descendent des colons, on peut dire qu'on les trouve plus particulièrement là où le colonat (sujétion forcée de l'homme libre à la terre dans l'Empire romain et les royaumes francs) a persisté le plus longtemps : fertile vallée de la Loire, haut Poitou, Ile-de-France, Orléanais où, de bonne heure, se sont élevés de riches et puissants monastères que la piété des rois francs s'est plue à enrichir.
Les colons y étaient fort nombreux et y formaient le noyau de la population...
Nous croyons qu'il a vécu côte à côte avec le serf sans être une transition entre celui-ci et l'homme libre, car le serf ne devenait pas collibert ; que, jouissant d'une condition meilleure, il lui fut plus facile d'arriver à la liberté complète, et que là où il était établi il a préparé l'affranchissement de la classe serve, avec laquelle il avait tant de points de ressemblance... La différence radicale et organique entre le serf et le collibert, c'est que le premier était légalement l'esclave de l'homme, tandis que le second était l'esclave du sol auquel il était attaché...
Il y avait des colliberts qui n'étaient pas agriculteurs et exerçaient des métiers, tels que ceux de couturier, charpentier, cordonnier, meunier, forgeron, pêcheur, etc. Si l'on admet que les colliberts descendent des colons, on peut dire qu'on les trouve plus particulièrement là où le colonat (sujétion forcée de l'homme libre à la terre dans l'Empire romain et les royaumes francs) a persisté le plus longtemps : fertile vallée de la Loire, haut Poitou, Ile-de-France, Orléanais où, de bonne heure, se sont élevés de riches et puissants monastères que la piété des rois francs s'est plue à enrichir.
Les colons y étaient fort nombreux et y formaient le noyau de la population...
Les colliberts n'étaient ni une race locale, ni une population étrangère et réprouvée, ni des affranchis, ni des serfs fugitifs. Le collibert était l'ancien colon, passé des mains du fisc ou de l'Eglise dans celles de seigneurs laïques aux IXe et Xe siècles, et qui, privé de liberté, jouissait du moins du droit de posséder la terre et, en principe, de n'être astreint envers son maître qu'au paiement de redevances.
Nous croyons qu'il a vécu côte à côte avec le serf sans être une transition entre celui-ci et l'homme libre, car le serf ne devenait pas collibert ; que, jouissant d'une condition meilleure, il lui fut plus facile d'arriver à la liberté complète, et que là où il était établi il a préparé l'affranchissement de la classe serve, avec laquelle il avait tant de points de ressemblance... La différence radicale et organique entre le serf et le collibert, c'est que le premier était légalement l'esclave de l'homme, tandis que le second était l'esclave du sol auquel il était attaché...
Il y avait des colliberts qui n'étaient pas agriculteurs et exerçaient des métiers, tels que ceux de couturier, charpentier, cordonnier, meunier, forgeron, pêcheur, etc. Si l'on admet que les colliberts descendent des colons, on peut dire qu'on les trouve plus particulièrement là où le colonat (sujétion forcée de l'homme libre à la terre dans l'Empire romain et les royaumes francs) a persisté le plus longtemps : fertile vallée de la Loire, haut Poitou, Ile-de-France, Orléanais où, de bonne heure, se sont élevés de riches et puissants monastères que la piété des rois francs s'est plue à enrichir.
Les colons y étaient fort nombreux et y formaient le noyau de la population...
Nous croyons qu'il a vécu côte à côte avec le serf sans être une transition entre celui-ci et l'homme libre, car le serf ne devenait pas collibert ; que, jouissant d'une condition meilleure, il lui fut plus facile d'arriver à la liberté complète, et que là où il était établi il a préparé l'affranchissement de la classe serve, avec laquelle il avait tant de points de ressemblance... La différence radicale et organique entre le serf et le collibert, c'est que le premier était légalement l'esclave de l'homme, tandis que le second était l'esclave du sol auquel il était attaché...
Il y avait des colliberts qui n'étaient pas agriculteurs et exerçaient des métiers, tels que ceux de couturier, charpentier, cordonnier, meunier, forgeron, pêcheur, etc. Si l'on admet que les colliberts descendent des colons, on peut dire qu'on les trouve plus particulièrement là où le colonat (sujétion forcée de l'homme libre à la terre dans l'Empire romain et les royaumes francs) a persisté le plus longtemps : fertile vallée de la Loire, haut Poitou, Ile-de-France, Orléanais où, de bonne heure, se sont élevés de riches et puissants monastères que la piété des rois francs s'est plue à enrichir.
Les colons y étaient fort nombreux et y formaient le noyau de la population...