Etouffer la révolte. La psychiatrie contre les Civil rights, une histoire du contrôle social

Par : Jonathan Metzl

Formats :

  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages400
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.385 kg
  • Dimensions13,6 cm × 21,1 cm × 2,7 cm
  • ISBN978-2-7467-5395-2
  • EAN9782746753952
  • Date de parution07/10/2020
  • ÉditeurAutrement (Editions)
  • TraducteurAntoine Bargel
  • TraducteurAlexandre Pateau

Résumé

Alors que le mouvement des droits civiques commence à embraser l'Amérique des années 1950, les hôpitaux psychiatriques attestent d'une étrange évolution du diagnostic de la schizophrénie : jusque-là réservée aux intellectuels et aux femmes au foyer blanches, la maladie devient soudain l'apanage d'une nouvelle catégorie d'individus - majoritairement des hommes noirs et en colère. C'est en se plongeant dans les archives de l'hôpital d'Etat d'Ionia (Michigan) que le psychiatre Jonathan Metzl a fait cette découverte stupéfiante.
D'inhibés qu'ils étaient, les " nouveaux" schizophrènes se voient qualifiés de belliqueux ou de paranoïaques et, parallèlement, sous la plume des grands psychiatres de l'époque, la schizophrénie devient une " psychose de révolte ". Plus encore, l'abus diagnostique s'immisce dans le langage courant au point que même Martin Luther King ou Stokely Carmichael le reprendront à leur compte, faisant de la schizophrénie une image de l'identité afro-américaine scindée en deux par l'hégémonisme blanc.
Dans cet ouvrage passionnant, J. Metzl met au jour un racisme institutionnel d'un genre nouveau : l'instrumentalisation de la psychiatrie à des fins de domination des populations. Un ouvrage plus que jamais nécessaire, à l'heure où l'urgence de déconstruire toute forme de racialisation apparaît de façon toujours plus éclatante.
Alors que le mouvement des droits civiques commence à embraser l'Amérique des années 1950, les hôpitaux psychiatriques attestent d'une étrange évolution du diagnostic de la schizophrénie : jusque-là réservée aux intellectuels et aux femmes au foyer blanches, la maladie devient soudain l'apanage d'une nouvelle catégorie d'individus - majoritairement des hommes noirs et en colère. C'est en se plongeant dans les archives de l'hôpital d'Etat d'Ionia (Michigan) que le psychiatre Jonathan Metzl a fait cette découverte stupéfiante.
D'inhibés qu'ils étaient, les " nouveaux" schizophrènes se voient qualifiés de belliqueux ou de paranoïaques et, parallèlement, sous la plume des grands psychiatres de l'époque, la schizophrénie devient une " psychose de révolte ". Plus encore, l'abus diagnostique s'immisce dans le langage courant au point que même Martin Luther King ou Stokely Carmichael le reprendront à leur compte, faisant de la schizophrénie une image de l'identité afro-américaine scindée en deux par l'hégémonisme blanc.
Dans cet ouvrage passionnant, J. Metzl met au jour un racisme institutionnel d'un genre nouveau : l'instrumentalisation de la psychiatrie à des fins de domination des populations. Un ouvrage plus que jamais nécessaire, à l'heure où l'urgence de déconstruire toute forme de racialisation apparaît de façon toujours plus éclatante.