Ethnies et guerre froide. Pour une histoire de la région des grands lacs d'Afrique

Par : Carlo Carbone

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  • Nombre de pages288
  • PrésentationBroché
  • Poids0.45 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 2,2 cm
  • ISBN978-2-343-08911-9
  • EAN9782343089119
  • Date de parution01/05/2016
  • CollectionRégion des Grands Lacs Africai
  • ÉditeurL'Harmattan
  • PréfacierNicolao Merker
  • PostfacierBogumi Koss Jewsiewicki
  • TraducteurMathilde Lenoir

Résumé

Où naissent, dans quelle sphère culturelle et avec quelles motivations, ces racismes spécifiques "anti-Noirs" - européens d'abord, puis, à partir de la deuxième moitié du siècle dernier, africains aussi - qui marquent le destin contemporain des populations des Grands Lacs ? Si le colonialisme a déformé les processus d'adaptation constante des peuples africains à leur environnement et aux relations interethniques, la guerre froide a ensuite conditionné les processus de décolonisation, les luttes anticoloniales et le rôle des ethnies dans ce domaine, mais elle a aussi permis la prolongation du rapport colonial bien au-delà de ce qu'on aurait pu considérer comme sa fin naturelle, c'est-à-dire la victoire des démocraties en 1945.
Le dernier génocide du XXe siècle, celui des Tutsi au Rwanda, a en commun avec celui des Juifs d'Europe sa motivation raciste, mais il s'en différencie par le fait qu'il fut déterminé par des facteurs externes. Ses racines plongent aussi, en partie, dans l'histoire de la traite des esclaves, mais beaucoup plus profondément dans l'histoire coloniale, en particulier les événements du deuxième après-guerre.
Où naissent, dans quelle sphère culturelle et avec quelles motivations, ces racismes spécifiques "anti-Noirs" - européens d'abord, puis, à partir de la deuxième moitié du siècle dernier, africains aussi - qui marquent le destin contemporain des populations des Grands Lacs ? Si le colonialisme a déformé les processus d'adaptation constante des peuples africains à leur environnement et aux relations interethniques, la guerre froide a ensuite conditionné les processus de décolonisation, les luttes anticoloniales et le rôle des ethnies dans ce domaine, mais elle a aussi permis la prolongation du rapport colonial bien au-delà de ce qu'on aurait pu considérer comme sa fin naturelle, c'est-à-dire la victoire des démocraties en 1945.
Le dernier génocide du XXe siècle, celui des Tutsi au Rwanda, a en commun avec celui des Juifs d'Europe sa motivation raciste, mais il s'en différencie par le fait qu'il fut déterminé par des facteurs externes. Ses racines plongent aussi, en partie, dans l'histoire de la traite des esclaves, mais beaucoup plus profondément dans l'histoire coloniale, en particulier les événements du deuxième après-guerre.