À paraître

État de droit, ordre bourgeois. Renouer avec la défense politique
1e édition

Par : Elsa Marcel

Formats :

Bientôt disponible
La date de sortie de cet article n'est pas encore confirmée. Selon l'éditeur, il sera bientôt disponible.
  • Nombre de pages180
  • PrésentationBroché
  • Poids0.25 kg
  • Dimensions13,0 cm × 20,0 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-35872-313-8
  • EAN9782358723138
  • Date de parution20/02/2026
  • ÉditeurFABRIQUE

Résumé

La crise du néolibéralisme et l'effondrement de ses promesses "progressistes" ont précipité une radicalisation autoritaire des Etats partout dans le monde. En France, la concentration des pouvoirs qui caractérise la Ve République a permis l'instauration particulièrement rapide d'une politique ultra-sécuritaire. Les avocats et les avocates qui défendent les classes populaires et les minorités opprimées ont été aux premières loges de cette dégradation démocratique éclair face à laquelle ils et elles se trouvent bien souvent démuni·es.
Et pour cause, explique Elsa Marcel, car en restant prisonnier du mythe et des artifices de "l'Etat de droit" , seul garant des libertés publiques alors qu'il est l'architecte des dispositifs liberticides, on se condamne à l'impuissance d'une défense strictement judiciaire. Pour comprendre cette impasse, il faut remonter quelques années en arrière : en supprimant les juridictions spécialisées dans les années 1980, l'Etat a mis un terme à la reconnaissance par la justice de la nature politique de certaines audiences.
Ces mesures ont été accompagnées de grandes campagnes idéologiques visant à affaiblir le militantisme et l'engagement révolutionnaire. Aujourd'hui, la défense politique a presque disparu des prétoires... Renouant avec l'héritage des luttes anticoloniales et des révoltes des années 1968 qui ont su faire reculer le pouvoir en assumant dans les tribunaux une posture résolument politique, ce livre invite les avocat·es à réinventer leurs pratiques pour faire face aux enjeux de la période : en incluant le pouvoir des mobilisations comme composante fondamentale des grands combats judiciaires ; en questionnant la nature libérale de la profession et les limites du syndicalisme judiciaire ; en forgeant une génération d'avocat·es guidée par la volonté d'intervenir dans la lutte des classes et capable d'élaborer le programme d'une justice radicalement démocratique.
La crise du néolibéralisme et l'effondrement de ses promesses "progressistes" ont précipité une radicalisation autoritaire des Etats partout dans le monde. En France, la concentration des pouvoirs qui caractérise la Ve République a permis l'instauration particulièrement rapide d'une politique ultra-sécuritaire. Les avocats et les avocates qui défendent les classes populaires et les minorités opprimées ont été aux premières loges de cette dégradation démocratique éclair face à laquelle ils et elles se trouvent bien souvent démuni·es.
Et pour cause, explique Elsa Marcel, car en restant prisonnier du mythe et des artifices de "l'Etat de droit" , seul garant des libertés publiques alors qu'il est l'architecte des dispositifs liberticides, on se condamne à l'impuissance d'une défense strictement judiciaire. Pour comprendre cette impasse, il faut remonter quelques années en arrière : en supprimant les juridictions spécialisées dans les années 1980, l'Etat a mis un terme à la reconnaissance par la justice de la nature politique de certaines audiences.
Ces mesures ont été accompagnées de grandes campagnes idéologiques visant à affaiblir le militantisme et l'engagement révolutionnaire. Aujourd'hui, la défense politique a presque disparu des prétoires... Renouant avec l'héritage des luttes anticoloniales et des révoltes des années 1968 qui ont su faire reculer le pouvoir en assumant dans les tribunaux une posture résolument politique, ce livre invite les avocat·es à réinventer leurs pratiques pour faire face aux enjeux de la période : en incluant le pouvoir des mobilisations comme composante fondamentale des grands combats judiciaires ; en questionnant la nature libérale de la profession et les limites du syndicalisme judiciaire ; en forgeant une génération d'avocat·es guidée par la volonté d'intervenir dans la lutte des classes et capable d'élaborer le programme d'une justice radicalement démocratique.