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Après-guerre dans le sillage de Colette ou de Simone de Beauvoir, des femmes vont élargir l’horizon d’un monde en mutation, bousculant le conformisme et la morale étriquée de l’époque. Sagan et Bardot sont les figures de proue de ces années-là. Le premier roman d’un « charmant monstre » (selon Mauriac), et l’apparition au cinéma d’une « créature diabolique » inventée par Roger Vadim, mettent le feu aux poudres.
Bonjour tristesse et Et Dieu créa la femme, symbolisent l’esprit d’indépendance qui a fait évoluer la société des « Trente glorieuses ». A l’avant-garde, les trois muses de Saint-Germain-des-Prés : Juliette Gréco, Anne-Marie Cazalis, Annabel, future épouse de Bernard Buffet. Leur liberté d’allure et de moeurs sont les signes de ce renouveau que le petit port de Saint-Tropez met en scène dans une atmosphère de fête.
Hélène Gordon-Lazareff, fondatrice de Elle, Françoise Giroud, Madeleine Chapsal apportent leur contribution à ce changement des mentalités. Coco Chanel les met au parfum N°5, Pauline Réage (Histoire d’O), Régine Deforges, Nelly Kaplan sont de drôles de numéros. Violette Leduc, Louise de Vilmorin, Marguerite Duras, Christiane Rochefort, Edmonde Charles-Roux se distinguent. L’avocate Gisèle Halimi, Simone Veil, Benoîte Groult, Marguerite Yourcenar tiennent le haut du pavé.
Celles de Mai 68 donneront naissance au MLF. Les femmes en liberté ont rendu leur tablier.
Il n'y a plus d'après à Saint-Germain-des-Prés
Brigitte, Françoise, Annabel... Icônes d'une révolution silencieuse qui bouscule le cliché de la sage épouse, ménagère parfaite, promu par les « réclames » des années 50. Nouvelle vague qui déferle sur le conformisme et la morale étriquée de l'époque. Grâce à elles, « féminité » va rimer avec « liberté ».Brigitte Bardot, déesse des temps modernes, crève l'écran dans le film de Vadim "Et Dieu créa la femme". Françoise Sagan, allure désinvolte et sourire en coin, défraie la chronique avec le scandaleux "Bonjour Tristesse". Annabel, l'une des muses de Saint-Germain-des-Prés, affiche sa beauté androgyne et ses moeurs libres. Dans la presse, Hélène Gordon-Lazareff, fondatrice du magazine Elle, et Françoise Giroud participent à cette révolution des mentalités déclenchée par Simone de Beauvoir. Pauline Réage et Régine Deforges revendiquent un érotisme au féminin, tandis que Gisèle Halimi, Simone Veil, Benoîte Groult posent les jalons d'un changement plus radical encore... Mai 68 se profile à l'horizon, les femmes ne seront plus jamais comme avant.Jean-Claude Lamy, ancien journaliste à France-Soir et au Figaro, biographe de Sagan et de Buffet, raconte dans ce récit foisonnant la formidable aventure du « deuxième sexe ».
La fin des années 50, et le début de l’année 60, années de désinvolture intellectuelle, de liberté érotisée des femmes, le tout pendant que les jeunes hommes se battaient pour une Algérie Française, sont le miel de ce livre.
Toute une époque retracée par ce récit, mêlé d’anecdotes, de coucheries, des caves de Saint-Germain-des-Prés au port de Saint-Tropez,