Essai sur la mémoire de la Shoah en Allemagne fédérale (1945 - 1990)

Par : Andréa Lauterwein

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  • Nombre de pages234
  • PrésentationBroché
  • Poids0.315 kg
  • Dimensions14,5 cm × 21,0 cm × 1,8 cm
  • ISBN2-84174-354-3
  • EAN9782841743544
  • Date de parution17/01/2005
  • CollectionLe sens de l'histoire
  • ÉditeurKimé

Résumé

Cet essai analyse les défenses érigées contre la mémoire de la Shoah en République fédérale d'Allemagne entre 1945 et 1990, et ouvre le couvercle de ses " boîtes noires " : le silence dans les familles, les défenses de l'historiographie, les amnésies de la littérature et de l'art. En s'appuyant sur des exemples concrets, il propose de prendre au sérieux le trauma de la défaillance et de la culpabilité du côté allemand, sans perdre de vue le trauma du côté juif.
Le fil rouge de cette investigation est la mémoire de la deuxième génération, née ou socialisée après le nazisme. La vérification de l'hypothèse d'une interruption de la transmission orale de l'histoire après 1945 et d'un report, avant l'heure, sur les productions culturelles, passe par l'identification des causes psychiques du silence dans les familles. La recherche par la deuxième génération d'un lien social déchiré par les non-dits révèle l'ambivalence des affects entre une mémoire " positive " du nazisme et une mémoire " négative " de la Shoah. Ce n'est qu'en 1979 que la diffusion du téléfilm Holocauste provoquera la réception des témoignages des victimes, démontrant que l'incision iconoclaste des images dans les consciences influe sur l'interprétation de l'Histoire.
Le domaine des arts plastiques sera particulièrement affecté par le choc des images de la libération des camps, vues avant tout dans leur dimension accusatrice. Ce choc sera suivi par une longue période d'iconoclasme, où la peinture évacuera la figuration, celle de l'Histoire et celle du corps. Les années 1980 et 1990 verront apparaître d'abord les visions d'une identité enlaidie, puis des monuments aux victimes du nazisme, des représentations qui actualisent l'oubli des victimes, et non leur mémoire.
Cet essai analyse les défenses érigées contre la mémoire de la Shoah en République fédérale d'Allemagne entre 1945 et 1990, et ouvre le couvercle de ses " boîtes noires " : le silence dans les familles, les défenses de l'historiographie, les amnésies de la littérature et de l'art. En s'appuyant sur des exemples concrets, il propose de prendre au sérieux le trauma de la défaillance et de la culpabilité du côté allemand, sans perdre de vue le trauma du côté juif.
Le fil rouge de cette investigation est la mémoire de la deuxième génération, née ou socialisée après le nazisme. La vérification de l'hypothèse d'une interruption de la transmission orale de l'histoire après 1945 et d'un report, avant l'heure, sur les productions culturelles, passe par l'identification des causes psychiques du silence dans les familles. La recherche par la deuxième génération d'un lien social déchiré par les non-dits révèle l'ambivalence des affects entre une mémoire " positive " du nazisme et une mémoire " négative " de la Shoah. Ce n'est qu'en 1979 que la diffusion du téléfilm Holocauste provoquera la réception des témoignages des victimes, démontrant que l'incision iconoclaste des images dans les consciences influe sur l'interprétation de l'Histoire.
Le domaine des arts plastiques sera particulièrement affecté par le choc des images de la libération des camps, vues avant tout dans leur dimension accusatrice. Ce choc sera suivi par une longue période d'iconoclasme, où la peinture évacuera la figuration, celle de l'Histoire et celle du corps. Les années 1980 et 1990 verront apparaître d'abord les visions d'une identité enlaidie, puis des monuments aux victimes du nazisme, des représentations qui actualisent l'oubli des victimes, et non leur mémoire.
Paul Celan
Andréa Lauterwein
Poche
16,70 €