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Le retour dans l'espace public européen des questions liées aux religions et le regain de la spiritualité attestent d'un réenchantement du monde inattendu. Le constat de multiplication des expériences spirituelles et/ou religieuses, individuelles mais aussi parfois collectives, ne peut pas ne pas affecter le monde scolaire, au premier plan le cours de religion, du fait religieux, de culture religieuse ou de sciences religieuses selon les pays.
Comment la recherche théologique et psychopédagogique questionne-t-elle les fondements et les orientations de l'enseignement religieux confessionnel ? À quelles conditions la prise en compte des profondes mutations socioculturelles récentes est-elle de nature à repréciser les objectifs ultimes de cet enseignement scolaire ? Quels sont les enjeux posés par la dimension interreligieuse du monde actuel pour la question de l'éventuelle identité confessionnelle du cours et sur son objectif de rechercher du sens ? Faut-il évoluer vers un enseignement de culture religieuse, ainsi que cela se passe dans d'autres pays ? Autre question cruciale : l'enseignement donné à l'école a cessé de s'identifier avec la démarche catéchétique depuis près de 25 ans.
Comment pourra-t-il alors donner des clés pour des expériences de foi qui n'auraient pas (encore) été vécues ? Est-il légitime de lui assigner une mission " spirituelle " alors qu'il se fractionne et se déploie en une série de séances de cours avec des élèves au profil religieux très diversifié ? On le voit, le questionnement est large et crucial : il engage désormais les responsables et les praticiens à adopter une démarche refondatrice et interdisciplinaire.
