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Une jeune femme et sa petite fille vivent enfermées dans leur
maison. A l'origine de cette claustration, il y a Enola Game,
une catastrophe dont on ne connaît pas la nature exacte:
accident nucléaire? Conflit mondial? Guerre civile? Au fil des
semaines, malgré sa peur et son chagrin, la mère puise dans sa
mémoire et ses lectures mille raisons de célébrer la vie. Les
mots de Mallarmé qu'elle recopie dans son journal intime
trouvent une résonance particulière dans le vide de son huis-
clos : "Ma faim qui d'aucun fruit ici ne se régale, trouve en
leur docte manque une saveur égale." Cependant, tandis que la
mère louvoie entre sa douleur, ses souvenirs magnifiés et sa
volonté farouche de donner un sens à la vie de son enfant, les
quelques nouvelles du monde qui lui parviennent encore sont
chaque jour un peu plus alarmantes.
In fine, la question de ce
roman pourrait être: que reste-t-il quand il ne reste rien ?
fin du monde
Le debut des années 2010 aura été propice aux récits de fin du monde plutôt pessimistes (La route - Scintillation - L'abandon). Enola game est dans cette lignée.
A la suite d'une explosion de lumière, mère et fille vivent reclusent dans leur maison par ordre des "cosmonautes" qui passent tous les 3 jours dans le quartier leur apporter, ainsi qu'à leurs voisins, des vivres et de l'eau.
Nous ne savons pas ni ou ni quand se situe le récit (banlieue d'une ville américaine ou française ? et en quelle année ?), juste que la petite fille a 4 ans et que le père est parti en déplacement juste avant l'explosion.
Un récit simple mais bouleversant, la mère s'appuyant sur de nombreux textes littéraires pour donner de la poésie à son récit.
Pourtant, malgré toute sa volonté de vivre et de préserver la vie autour d'elle pour sa fille, la mère se laisse aller à la mélancolie. Le rêve est sa mémoire, mémoire d'une enfance joyeuse et insouciante, qu'elle prend plaisir, aussi parfois, à raconter à sa fille.
Car, à travers ce roman, l'auteure montre toute la difficulté d'être adulte dans un monde aux frontières mouvantes et qui tend à disparaître. J'ai aimé cet aspect-là du livre.
L'image que je retiendrai :
Celle de la mère obligée de faire un tri des livres à brûler pour pouvoir se chauffer à l'aube du printemps.