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Coup de coeur

En même temps, toute la terre et tout le ciel

Par : Ruth Ozeki

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  • Nombre de pages600
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.305 kg
  • Dimensions11,0 cm × 17,8 cm × 2,8 cm
  • ISBN978-2-264-06307-6
  • EAN9782264063076
  • Date de parution02/04/2015
  • Collection10/18
  • Éditeur10/18
  • TraducteurSarah Tardy

Résumé

Tokyo. Lycéenne déracinée, Nao se confie : ses camarades qui la harcèlent, sa famille - une nonne zen féministe pour aïeule, un grand-oncle fantôme, un père suicidaire -, puis la tragédie... Canada. Ruth découvre le journal, échoué sur une plage. Ces mots lui sont destinés. Mais comment sauver Nao ? Et si elle, romancière en mal d'inspiration, avait le pouvoir de réécrire le destin ? Sur les traces d'Haruki Murakami, ce conte onirique à la construction virtuose offre une fabuleuse méditation sur le temps et l'identité.
Original, envoûtant, bouleversant : un chef-d'oeuvre. " Ruth Ozeki donne des réponses romanesques à des questions existentielles, c'est magnifique. " Pascale Frey, Elle Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Sarah Tardy
Tokyo. Lycéenne déracinée, Nao se confie : ses camarades qui la harcèlent, sa famille - une nonne zen féministe pour aïeule, un grand-oncle fantôme, un père suicidaire -, puis la tragédie... Canada. Ruth découvre le journal, échoué sur une plage. Ces mots lui sont destinés. Mais comment sauver Nao ? Et si elle, romancière en mal d'inspiration, avait le pouvoir de réécrire le destin ? Sur les traces d'Haruki Murakami, ce conte onirique à la construction virtuose offre une fabuleuse méditation sur le temps et l'identité.
Original, envoûtant, bouleversant : un chef-d'oeuvre. " Ruth Ozeki donne des réponses romanesques à des questions existentielles, c'est magnifique. " Pascale Frey, Elle Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Sarah Tardy

Avis libraires
Commentaires laissés par les libraires

2 Coups de cœur
de nos libraires
LAURA BDecitre Chambéry
4/5
Histoire de femmes
Naoko et Ruth sont deux femmes que tout opposent, Naoko est une adolescente vivant au Japon consignant ses pensées dans un carnet qui va parvenir jusqu'à Ruth, une canadienne d'une quarantaine d'années. A travers les pages du carnet de la jeune japonaise, notre canadienne découvre cette inconnue. Des éléments fantastiques apportent au récit de la profondeur et de l’originalité.
Naoko et Ruth sont deux femmes que tout opposent, Naoko est une adolescente vivant au Japon consignant ses pensées dans un carnet qui va parvenir jusqu'à Ruth, une canadienne d'une quarantaine d'années. A travers les pages du carnet de la jeune japonaise, notre canadienne découvre cette inconnue. Des éléments fantastiques apportent au récit de la profondeur et de l’originalité.
FabienDecitre Part-Dieu
5/5
a tale for the time being
« Un livre est un grand cimetière où sur la plupart des tombes on ne peut plus lire les noms effacés. Parfois, au contraire, on se souvient très bien du nom, mais sans savoir si quelque chose de l'être qui le porte survit dans ces pages. (Proust, Le Temps retrouvé). Nous découvrons d'abord le journal de Nao, qui interpelle un éventuel lecteur et parle de sa vie, de son retour difficile au Japon (ses parents sont d'origine japonaise mais elle est naît aux États-Unis), de sa mise à l'index à l'école (ijime), de la dépression de son père, de sa grand-mère. En parallèle une romancière américaine trouve le journal de Nao sur une plage, accompagné de divers documents, elle commence à lire en même temps que nous et à enquêter sur la famille de Nao, nous suivons donc aussi toutes les réflexions qui lui vienne et les discussions avec son mari et les habitants de l'île où elle vit. Cette double lecture en alternance se fait sous l'égide de Proust, car le journal de Nao est un livre blanc relié dans la couverture d'un exemplaire d' A la Recherche du Temps Perdu : « Chaque lecteur est, quand il lit, le propre lecteur de soi-même. L'ouvrage de l'écrivain n'est qu'une espèce d'instrument optique qu'il offre au lecteur afin de lui permettre de discerner ce que, sans ce livre, il n'eut peut-être pas vu en soi-même. La reconnaissance de soi-même, par le lecteur, de ce que dit le livre, est la preuve de la vérité de celui-ci ». (Proust, Le Temps retrouvé). L'auteur se met en scène dans son roman, elle s'attache à accorder sa lecture au rythme de ce que vit Nao, cette dernière en devient d'autant plus vivante, fragile, à ses yeux. « Les caractères d'imprimerie sont prévisibles, impersonnels. L'information se fixe de manière quasi mécanique sur la rétine du lecteur ». Alors que l'« écriture manuscrite, elle, résiste, demande du temps pour révéler sa signification, un contact aussi intime que celui d'une peau ». Lire devient une reconstruction du temps, une réactivation du passé dans le présent. C'est donc le moment présent qui devrait solliciter toute notre attention, car il s'évanouit à mesure qu'il nous fait vivre, et que cette vie contenue dans chaque seconde, seconde où toute vie peut basculer dans le néant s'anime d'un passé qui revit dans les battements du présent, comme les battements d'un tambour, dans ces intervalles de silence qui précèdent le coup d'où jaillit le son. En rencontrant sa grand-mère Nao commence a s'intéresser à la philosophie zen. En jouant avec le mot « now » elle dit : « (…) prononcez-le et tout est déjà fini. Après est déjà le contraire de maintenant. Donc, le fait de dire maintenant anéantit son sens, puisque cela le transforme précisément en ce qu'il n'est pas ». Sa grand-mère lui dit aussi que les événements de notre vie trouve leur source dans le karma, cette « énergie presque imperceptible que vous produisez en faisant, disant ou même pensant simplement quelque chose. Ça signifie que si vous ne faites pas attention et que vous avez trop de pensées négatives, elles reviendront et vous croqueront ». Toute histoire est l'histoire d'une pensée, la romancière devient une archéologue de l'histoire de Nao et de sa famille, elle utilise un peu le principe philosophique de Collingwood (un re-enactment) : " Quiconque veut savoir si une proposition donnée est vraie ou fausse, pourvue ou dépourvue de signification, doit découvrir la question à laquelle elle était destinée à répondre". L'étude du zen, l'écriture d'un journal ou sa lecture par un autre, tout cela revient à une étude de soi-même dans son propre oubli, ce qui ouvre à un éveil « par toutes les existence ». En accordant sa lecture à la vie de Nao, l'auteur se rend compte que la fin du journal semble s'éloigner sans cesse. L'auteur dit, citant Charles Bennett, qu'« une information quantique ressemble à l'information d'un rêve (…) Nous ne pouvons pas le communiquer aux autres, et si nous tentons de la décrire notre souvenir s'en trouve changé ».
« Un livre est un grand cimetière où sur la plupart des tombes on ne peut plus lire les noms effacés. Parfois, au contraire, on se souvient très bien du nom, mais sans savoir si quelque chose de l'être qui le porte survit dans ces pages. (Proust, Le Temps retrouvé). Nous découvrons d'abord le journal de Nao, qui interpelle un éventuel lecteur et parle de sa vie, de son retour difficile au Japon (ses parents sont d'origine japonaise mais elle est naît aux États-Unis), de sa mise à l'index à l'école (ijime), de la dépression de son père, de sa grand-mère. En parallèle une romancière américaine trouve le journal de Nao sur une plage, accompagné de divers documents, elle commence à lire en même temps que nous et à enquêter sur la famille de Nao, nous suivons donc aussi toutes les réflexions qui lui vienne et les discussions avec son mari et les habitants de l'île où elle vit. Cette double lecture en alternance se fait sous l'égide de Proust, car le journal de Nao est un livre blanc relié dans la couverture d'un exemplaire d' A la Recherche du Temps Perdu : « Chaque lecteur est, quand il lit, le propre lecteur de soi-même. L'ouvrage de l'écrivain n'est qu'une espèce d'instrument optique qu'il offre au lecteur afin de lui permettre de discerner ce que, sans ce livre, il n'eut peut-être pas vu en soi-même. La reconnaissance de soi-même, par le lecteur, de ce que dit le livre, est la preuve de la vérité de celui-ci ». (Proust, Le Temps retrouvé). L'auteur se met en scène dans son roman, elle s'attache à accorder sa lecture au rythme de ce que vit Nao, cette dernière en devient d'autant plus vivante, fragile, à ses yeux. « Les caractères d'imprimerie sont prévisibles, impersonnels. L'information se fixe de manière quasi mécanique sur la rétine du lecteur ». Alors que l'« écriture manuscrite, elle, résiste, demande du temps pour révéler sa signification, un contact aussi intime que celui d'une peau ». Lire devient une reconstruction du temps, une réactivation du passé dans le présent. C'est donc le moment présent qui devrait solliciter toute notre attention, car il s'évanouit à mesure qu'il nous fait vivre, et que cette vie contenue dans chaque seconde, seconde où toute vie peut basculer dans le néant s'anime d'un passé qui revit dans les battements du présent, comme les battements d'un tambour, dans ces intervalles de silence qui précèdent le coup d'où jaillit le son. En rencontrant sa grand-mère Nao commence a s'intéresser à la philosophie zen. En jouant avec le mot « now » elle dit : « (…) prononcez-le et tout est déjà fini. Après est déjà le contraire de maintenant. Donc, le fait de dire maintenant anéantit son sens, puisque cela le transforme précisément en ce qu'il n'est pas ». Sa grand-mère lui dit aussi que les événements de notre vie trouve leur source dans le karma, cette « énergie presque imperceptible que vous produisez en faisant, disant ou même pensant simplement quelque chose. Ça signifie que si vous ne faites pas attention et que vous avez trop de pensées négatives, elles reviendront et vous croqueront ». Toute histoire est l'histoire d'une pensée, la romancière devient une archéologue de l'histoire de Nao et de sa famille, elle utilise un peu le principe philosophique de Collingwood (un re-enactment) : " Quiconque veut savoir si une proposition donnée est vraie ou fausse, pourvue ou dépourvue de signification, doit découvrir la question à laquelle elle était destinée à répondre". L'étude du zen, l'écriture d'un journal ou sa lecture par un autre, tout cela revient à une étude de soi-même dans son propre oubli, ce qui ouvre à un éveil « par toutes les existence ». En accordant sa lecture à la vie de Nao, l'auteur se rend compte que la fin du journal semble s'éloigner sans cesse. L'auteur dit, citant Charles Bennett, qu'« une information quantique ressemble à l'information d'un rêve (…) Nous ne pouvons pas le communiquer aux autres, et si nous tentons de la décrire notre souvenir s'en trouve changé ».

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

3.9/5
sur 8 notes dont 5 avis lecteurs
Japon, zazen
Je ne peux pas dire que j'ai été emportée par cette lecture. Car, si la première moitié m'a paru prometteuse, j'ai trouvé que l'auteure avait du mal avec la seconde moitié de son roman. Tout y devient très sombre, très déprimant, sans issue. Alors certes, le rêve a "quelque chose de Murakami" mais transformer ainsi la fin en happy end m'a paru trop joli et peu crédible. Cependant, j'ai beaucoup aimé l'épisode dans lequel Nao est dans le temple avec sa grand-mère et s'exerce au zazen. Un moment plein de douceur et de calme. Le nom de Nao est également très original et sujet à bien des réflexions. Une lecture en demi-teinte. L'image que je retiendrai : Celle du petit appartement à Tokyo dans lequel père et fille se croisent et tentent de se comprendre.
Je ne peux pas dire que j'ai été emportée par cette lecture. Car, si la première moitié m'a paru prometteuse, j'ai trouvé que l'auteure avait du mal avec la seconde moitié de son roman. Tout y devient très sombre, très déprimant, sans issue. Alors certes, le rêve a "quelque chose de Murakami" mais transformer ainsi la fin en happy end m'a paru trop joli et peu crédible. Cependant, j'ai beaucoup aimé l'épisode dans lequel Nao est dans le temple avec sa grand-mère et s'exerce au zazen. Un moment plein de douceur et de calme. Le nom de Nao est également très original et sujet à bien des réflexions. Une lecture en demi-teinte. L'image que je retiendrai : Celle du petit appartement à Tokyo dans lequel père et fille se croisent et tentent de se comprendre.
Lassant
Ce que j'ai aimé dans ce roman, ce sont les notes de bas de pages qui sont en fait les notes ou recherches de Ruth suite à la lecture du journal de Nao. Si j'ai trouvé ce personnage touchant (il faut dire qu'elle cumule les malheurs), je n'ai absolument pas été intéressée par les parties qui concernent Ruth et j'ai fini par me désintéresser de Nao. J'ai trouvé que Ruth Oseki mettait trop d'éléments glauques dans ce roman. Entre les tentatives de suicide du père et l'attitude des autres face à elle, sa vie est une succession de malheurs. Sauf bien sûr lorsqu'elle est avec son arrière grand-mère qui bien est une nonne zen, comme l'auteure et dont la vie est censée montrer à Nao (et au lecteur, je n'en doute pas), le chemin de la sagesse. Exactement ce que je n'aime pas dans un roman. Peut-être aussi que le fait que je ne sois pas du tout attirée par le Japon a joué dans mon appréciation.
Ce que j'ai aimé dans ce roman, ce sont les notes de bas de pages qui sont en fait les notes ou recherches de Ruth suite à la lecture du journal de Nao. Si j'ai trouvé ce personnage touchant (il faut dire qu'elle cumule les malheurs), je n'ai absolument pas été intéressée par les parties qui concernent Ruth et j'ai fini par me désintéresser de Nao. J'ai trouvé que Ruth Oseki mettait trop d'éléments glauques dans ce roman. Entre les tentatives de suicide du père et l'attitude des autres face à elle, sa vie est une succession de malheurs. Sauf bien sûr lorsqu'elle est avec son arrière grand-mère qui bien est une nonne zen, comme l'auteure et dont la vie est censée montrer à Nao (et au lecteur, je n'en doute pas), le chemin de la sagesse. Exactement ce que je n'aime pas dans un roman. Peut-être aussi que le fait que je ne sois pas du tout attirée par le Japon a joué dans mon appréciation.
En même temps toute la terre et tout le ciel de Ruth Ozeki
Ruth, écrivain en manque d'inspiration et vivant sur une Ile en Colombie britannique au Canada, se promène sur la plage quand elle découvre un sac plastique échoué sur la grève. Intrigué par cet étrange sac qui a probablement dérivé jusque là suite au Tsunami, elle le rapporte chez elle. A l'intérieur elle trouve un bento dans lequel elle découvre un exemplaire d'A la recherche du temps perdu de Marcel Proust, un vieux carnet et de non moins vieilles lettres dont l'encre est presque effacée. Quand elle ouvre le livre elle se rend compte qu'il s'agit en fait du journal intime de Nao , une jeune adolescente japonaise dont l'histoire va bouleverser son quotidien. Nao est une jeune japonaise qui a vécu toute sa petite enfance en Californie et dont la famille a du rentrer au pays suite à l'explosion de la bulle internet. On y découvre une adolescente harcelée et maltraitée par ses camarades de classe. A la maison, la situation n'est pas facile non plus avec un père au chômage et suicidaire et sa mère qui a du reprendre un emploi pour subvenir aux besoins de sa famille. La seule planche de salut pour Nao est son arrière grand-mère Jiko, nonne zen centenaire chez qui elle est envoyée par ses parents pour les vacances d'été. Malgré tout, Nao est perdue . Se porter au secours de Nao va devenir la raison de vivre de Ruth qui met tout en oeuvre pour la retrouver. Mais voilà elle ne sait que peu de choses sur Nao, elle ne sait pas à quelle époque a été écrit le journal, les textes sur le vieux carnet sont écrits en français, les lettres quasiment illisibles. Une course contre le temps s'engage, Nao est elle encore en vie? Superbe récit croisé entre le journal de Nao et l'enquête de Ruth. Le journal de Nao est criant de vérité tant l'auteur a su retranscrire le style d'une adolescente d'aujourd'hui et ses préoccupations. La psychologie des personnages très fouillée donne encore plus de vie à ce roman. A découvrir.
Ruth, écrivain en manque d'inspiration et vivant sur une Ile en Colombie britannique au Canada, se promène sur la plage quand elle découvre un sac plastique échoué sur la grève. Intrigué par cet étrange sac qui a probablement dérivé jusque là suite au Tsunami, elle le rapporte chez elle. A l'intérieur elle trouve un bento dans lequel elle découvre un exemplaire d'A la recherche du temps perdu de Marcel Proust, un vieux carnet et de non moins vieilles lettres dont l'encre est presque effacée. Quand elle ouvre le livre elle se rend compte qu'il s'agit en fait du journal intime de Nao , une jeune adolescente japonaise dont l'histoire va bouleverser son quotidien. Nao est une jeune japonaise qui a vécu toute sa petite enfance en Californie et dont la famille a du rentrer au pays suite à l'explosion de la bulle internet. On y découvre une adolescente harcelée et maltraitée par ses camarades de classe. A la maison, la situation n'est pas facile non plus avec un père au chômage et suicidaire et sa mère qui a du reprendre un emploi pour subvenir aux besoins de sa famille. La seule planche de salut pour Nao est son arrière grand-mère Jiko, nonne zen centenaire chez qui elle est envoyée par ses parents pour les vacances d'été. Malgré tout, Nao est perdue . Se porter au secours de Nao va devenir la raison de vivre de Ruth qui met tout en oeuvre pour la retrouver. Mais voilà elle ne sait que peu de choses sur Nao, elle ne sait pas à quelle époque a été écrit le journal, les textes sur le vieux carnet sont écrits en français, les lettres quasiment illisibles. Une course contre le temps s'engage, Nao est elle encore en vie? Superbe récit croisé entre le journal de Nao et l'enquête de Ruth. Le journal de Nao est criant de vérité tant l'auteur a su retranscrire le style d'une adolescente d'aujourd'hui et ses préoccupations. La psychologie des personnages très fouillée donne encore plus de vie à ce roman. A découvrir.
Le temps d'un visage
Ruth Ozeki
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