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Une succession de voix rapportent des événements, sensations et histoires. De leur langue naïve jaillit un regard lucide sur le monde, les objets qui nous entourent, la vacuité et les empêchements de la société dans laquelle nous vivons. Ces monologues forment un ensemble théâtral incertain, souvent comique et profondément poétique, dans lequel se font écho des figures comme celle de l'artiste, du patient ou du salarié.
Hôpitaux psychiatriques et écoles d'art, tels sont les lieux d'inspiration qui transparaissent dans ces monologues. La fragilité linguistique que travaille Sarah Bahr par le biais de l'oralisation coïncide avec les multiples fêlures et éclats qui traversent nos désirs, nos fantasmes et nos comportements. Le livre est accompagnée de deux postfaces, une de Louis-Jean Teitelbaum, chercheur et concepteur d'interfaces, et de Catherine Guesde, chercheuse en esthétique et critique musicale.