Eloquence et action à la Renaissance

Par : Margaret Jones-Davies, Florence Malhomme
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  • Nombre de pages239
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.54 kg
  • Dimensions15,7 cm × 23,5 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-503-58320-4
  • EAN9782503583204
  • Date de parution01/01/2019
  • CollectionS.I.R.I.R
  • ÉditeurBrepols

Résumé

Cicéron oppose dans le De oratore éloquence et rhétorique : c'est en prenant des leçons de ceux qui avaient une éloquence naturelle que l'art de la rhétorique est né. L'éloquence n'est pas une conséquence de la rhétorique, mais la rhétorique l'est de l'éloquence. La rhétorique ne doit jamais oublier son rapport à la nature. Or, aux cours des âges, la rhétorique devenue prescriptive finit par s'isoler du sens, de la création, de l'action humaine et devenir l'exercice stérile d'hommes obscurs, abîmés dans le silence de la vita contemplativa.
Lorsque les prêtres donnent plus dans les mots que dans le contenu, chante le fou dans Le Roi Lear (III, 2), le royaume n'est pas loin du pourrissement. Dans cette relation entre éloquence et action à la Renaissance, l'action n'est autre que le concept suggéré par la vita activa, tout ce qui touche la vie sociale et politique et que la période humaniste privilégie. Si l'action se distingue ainsi de l'actio, la cinquième tâche de la rhétorique, qui met en oeuvre le corps même de la parole, la voix et le geste, qu'il soit de la main ou de l'oeil, elle peut aussi l'inclure.
A la cour d'Elsinore, les gestes et les regards de l'acteur ont un rôle politique. Ainsi se propose-t-on de comprendre comment la Renaissance a repris le grand débat classique sur la valeur éthique de l'éloquence et de son art, la rhétorique. Comment les oppositions mots/choses, mots/faits et mots/actes se relaient entre elles pour fonder des théories du langage qui peuvent aboutir à un scepticisme sur le pouvoir des mots ou au contraire à sa valorisation, allant jusqu'à faire de l'éloquence une arme contre la violence.
L'étude de la vie publique et de la langue, en passant par celle des arts, musique et peinture, fait apparaître l'importance de ce débat à l'âge moderne.
Cicéron oppose dans le De oratore éloquence et rhétorique : c'est en prenant des leçons de ceux qui avaient une éloquence naturelle que l'art de la rhétorique est né. L'éloquence n'est pas une conséquence de la rhétorique, mais la rhétorique l'est de l'éloquence. La rhétorique ne doit jamais oublier son rapport à la nature. Or, aux cours des âges, la rhétorique devenue prescriptive finit par s'isoler du sens, de la création, de l'action humaine et devenir l'exercice stérile d'hommes obscurs, abîmés dans le silence de la vita contemplativa.
Lorsque les prêtres donnent plus dans les mots que dans le contenu, chante le fou dans Le Roi Lear (III, 2), le royaume n'est pas loin du pourrissement. Dans cette relation entre éloquence et action à la Renaissance, l'action n'est autre que le concept suggéré par la vita activa, tout ce qui touche la vie sociale et politique et que la période humaniste privilégie. Si l'action se distingue ainsi de l'actio, la cinquième tâche de la rhétorique, qui met en oeuvre le corps même de la parole, la voix et le geste, qu'il soit de la main ou de l'oeil, elle peut aussi l'inclure.
A la cour d'Elsinore, les gestes et les regards de l'acteur ont un rôle politique. Ainsi se propose-t-on de comprendre comment la Renaissance a repris le grand débat classique sur la valeur éthique de l'éloquence et de son art, la rhétorique. Comment les oppositions mots/choses, mots/faits et mots/actes se relaient entre elles pour fonder des théories du langage qui peuvent aboutir à un scepticisme sur le pouvoir des mots ou au contraire à sa valorisation, allant jusqu'à faire de l'éloquence une arme contre la violence.
L'étude de la vie publique et de la langue, en passant par celle des arts, musique et peinture, fait apparaître l'importance de ce débat à l'âge moderne.
Macbeth
5/5
4.3/5
William Shakespeare
Poche
13,00 €