Eglise, richesse et pauvreté dans l'Occident médiéval. L'exégèse des Evangiles aux XIIe-XIIIe siècles

Par : Emmanuel Bain

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  • Nombre de pages475
  • PrésentationBroché
  • Poids0.905 kg
  • Dimensions17,0 cm × 24,0 cm × 2,5 cm
  • ISBN978-2-503-55296-5
  • EAN9782503552965
  • Date de parution01/10/2014
  • CollectionEtudes médiévales de Nice
  • ÉditeurBrepols

Résumé

"Heureux, vous les pauvres : le Royaume des cieux est à vous. [...] Mais malheureux, vous les riches : vous tenez votre consolation" (Luc 6, 20 et 24). Les appels à la pauvreté et au partage, les mises en garde contre les richesses s'avèrent extrêmement fréquents dans les textes évangéliques les plus célèbres de nos jours encore. L'objet de cet ouvrage est d'étudier leur écho dans la société occidentale des XIIe et XIIIe siècles, où les richesses issues du commerce commencent à affluer dans les villes et où les inégalités se creusent, tandis que la Bible demeure l'autorité par excellence.
L'auteur s'intéresse tout d'abord à l'élaboration par les moines et les clercs d'un idéal de pauvreté volontaire, qui ne s'impose qu'à partir du XIIe siècle. Il étudie les étapes, les acteurs et les enjeux de cette construction, qui concerne tout à la fois l'interprétation de passages fondamentaux de l'Evangile, la place accordée aux laïcs et l'expression de la hiérarchie dans l'Eglise. L'affirmation de la pauvreté y apparaît indissociable de celle d'une forme de domination.
Il pose ensuite la question de l'articulation de ce discours aux réalités sociales. L'exaltation de la pauvreté se traduit-elle par une hostilité à l'égard des richesses et des riches ? Par une condamnation des activités lucratives ? Par une revalorisation de l'image des miséreux ? Il apparaît plutôt – et c'est la thèse que soutient l'auteur – que la préoccupation essentielle des exégètes était de placer l'Eglise au coeur de la société, au centre des échanges, matériels comme symboliques, si bien que les riches firent l'objet de toutes les attentions, au risque d'en oublier les pauvres.
"Heureux, vous les pauvres : le Royaume des cieux est à vous. [...] Mais malheureux, vous les riches : vous tenez votre consolation" (Luc 6, 20 et 24). Les appels à la pauvreté et au partage, les mises en garde contre les richesses s'avèrent extrêmement fréquents dans les textes évangéliques les plus célèbres de nos jours encore. L'objet de cet ouvrage est d'étudier leur écho dans la société occidentale des XIIe et XIIIe siècles, où les richesses issues du commerce commencent à affluer dans les villes et où les inégalités se creusent, tandis que la Bible demeure l'autorité par excellence.
L'auteur s'intéresse tout d'abord à l'élaboration par les moines et les clercs d'un idéal de pauvreté volontaire, qui ne s'impose qu'à partir du XIIe siècle. Il étudie les étapes, les acteurs et les enjeux de cette construction, qui concerne tout à la fois l'interprétation de passages fondamentaux de l'Evangile, la place accordée aux laïcs et l'expression de la hiérarchie dans l'Eglise. L'affirmation de la pauvreté y apparaît indissociable de celle d'une forme de domination.
Il pose ensuite la question de l'articulation de ce discours aux réalités sociales. L'exaltation de la pauvreté se traduit-elle par une hostilité à l'égard des richesses et des riches ? Par une condamnation des activités lucratives ? Par une revalorisation de l'image des miséreux ? Il apparaît plutôt – et c'est la thèse que soutient l'auteur – que la préoccupation essentielle des exégètes était de placer l'Eglise au coeur de la société, au centre des échanges, matériels comme symboliques, si bien que les riches firent l'objet de toutes les attentions, au risque d'en oublier les pauvres.