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Enfant, il se pensait « nul en tout sauf en dessin » jusqu'au jour où le dessin est devenu son quotidien. Dans Edmond, un portrait de Baudoin, on retrouve Baudoin face à la vie, face à ses réflexions, ses rêveries de créateur, face à son besoin de peindre l'existence.
Avec Éloge de l'impuissance, il défend son « impuissance de dire » ; pour lui tous ses livres lui servent finalement à exprimer cette fragilité.
De fait, cet éloge fait écho à ses œuvres les plus personnelles, paru pour la plupart à L'Association; Le Portrait, Couma acò, Éloge de la poussière et plus particulièrement Le Chemin de Saint-Jean dont le récit se situe à Villars. Edmond a grandi dans ce village de l'arrière-pays niçois, où il passe encore tous ses étés à dessiner et où la réalisatrice Laetitia Carton a tourné son portrait. Dans la nature, dans les montagnes, près de ses amis, de sa famille, sources d'inspiration inépuisables.
Cette bande dessinée, contrepoint essentiel et indissociable du film, présente l'artiste bousculé dans ses retranchements les plus intimes. Du reste, les discussions complices avec la documentariste le poussent à exprimer son rapport passionnel au dessin, à la vie et aux Hommes. C'est le portrait d'un auteur atypique, d'un personnage unique, libre, humble et attachant, dont l'existence s'enchevêtre souvent avec ses récits.
On le découvre ainsi poète, peintre et philosophe. Edmond demeure invariablement d'une grande générosité et d'une intense spontanéité aussi bien dans son éloquence que dans son art. Ce livre-DVD constitue un témoignage fort qui le montre comme un créateur permanent, à sa table à dessin comme dans sa vie de tous les jours. Le film peut tenir lieu de porte d'entrée dans son univers ou de document fascinant pour ses lecteurs de toujours.
En somme, de la joie et du bonheur.
RECOMMANDÉ PAR LE SITE CULTURE-CHRONIQUE
Si il y a bien un sujet qui m’inquiète régulièrement c’est la vieillesse, celle de mon voisin de palier, des membres de ma famille et la mienne bien sur! Alors à la lecture de BAUDOIN et au visionnage de ce documentaire je retrouve espoir: le sujet principal est Edmond BAUDOIN célèbre auteur de bande dessinée de 74 printemps, lui qui semble si éveillé et vivant, quel est son secret?
Laetitia Carton est une admiratrice de Baudoin depuis longtemps et elle souhaitait réaliser un film sur et avec lui.
Edmond BAUDOIN est un artiste auteur prolifique de bande dessinée français . Cette oeuvre regroupe un film réalisé par Laetitia CARTON et un court album de BAUDOIN.
Le documentaire est un retour surs les inspirations et aspirations de BAUDOIN et l’album qui l’accompagne permet un éclairage sur la carrière et les oeuvres du dessinateur.
Ce documentaire est biographique, Laetitia CARTON part véritablement à la rencontre de l’artiste et l’on découvre son parcours et sa vision de la vie. Le dialogue entre les deux artistes est émouvant et permet de percer le travail et les origines de BAUDOIN. Ainsi d’après lui, l’autoportrait n’existe pas, l’artiste via l’autre réalise toujours un portrait de lui même, l’autre est un prétexte, ainsi on se demande si il en de même pour ce documentaire de Laetitia CARTON, que nous donne-t-elle à voir, est-ce seulement une oeuvre sur l’artiste ou sur l’humanité toute entière?
BAUDOIN c’est un homme qui a toujours voulu dessiner, c’était un désir de jeunesse mais comme bien souvent il s’est évanoui. Ainsi BAUDOIN a vécu une vie rangée jusqu’au jour où il a décidé qu’il ne voulait pas « mourir comptable » et qu’il a tout fait pour vivre son rêve.
Il est donc devenu, non sans difficultés, l’artiste accompli que nous connaissons aujourd’hui. Il a été un des premiers à mêler l’autobiographie à la bande dessinée et à utiliser comme matière première sa vie. Dans un de ses premiers albums il s’est d’ailleurs dessiné en ce vieillard qu’il aujourd’hui devenu.
Ce qui est incroyablement fascinant, c’est que malgré son âge, BAUDOIN semble incarner une forme de jeunesse, on la voit dans son regard vif, ses promenades régulières, sa façon de danser ou dans les relations qu’il entretient.
On suit ses pas dans Villars, un village de l’arrière pays niçois, un lieu fondateur pour lui bien que cela soit un simple village du sud comme tant d’autres. Il y a passé tous ses étés et sa vie semble avoir été nourrie des rencontres et des initiations qu’il a pu y faire.
C’est un peu le berceau de sa créativité, là où il a expérimenté la beauté et découvert ainsi l’art.
Ce qui fascine chez BAUDOIN c’est sa curiosité, il s’inspire dans la nature, en écoutant du jazz ou en dansant.
Peut-être est-ce là un de ses secrets? Cultiver la curiosité, la simplicité et vivre de beauté!
Marie SATOUR (CULTURE-CHRONIQUE.COM)