Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
En 1895, Panizza est condamné à un an de prison pour sa " tragédie céleste ", Le (célèbre) Concile d'amour. " Un an de prison " est constitué d'extraits...
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En 1895, Panizza est condamné à un an de prison pour sa " tragédie céleste ", Le (célèbre) Concile d'amour. " Un an de prison " est constitué d'extraits du Journal que Panizza écrivit donc dans la prison d'Amberg. Pages majeures qui nous offrent toutes les facettes de Panizza : poète, il nous bouleverse dès le début de ce texte - " La lune paraît [...]. Vous n'avez pas pu nous prendre ce corps céleste, ce coup d'Oeil sur l'éternité, cette colossale projection de notre âme... " -, pamphlétaire féroce et drôle, il nous étonne par la lucidité de ses jugements, étrangement actuels, sur le milieu carcéral - " Aujourd'hui on ne tire plus le corps mais l'âme, jusqu'à ce qu'elle soit hébétée ou broyée [...] l'âme ne criant pas directement. " Et Panizza d'entraîner le lecteur, par la force hallucinatoire de ses récits, sur un chemin fantasmagorique - " Nous sommes au pays de Lèse-Majesté. Ici, les gens prudents respirent par le nez, car les pensées qui passent par le nez ne font pas de bruit et ne peuvent être appréhendées. ". " Cinq dialogues dans l'esprit de Hutten " savoureux étincelants, pleins de verve et de pugnacité. Caricature de l'Allemagne et des Munichois, violence philosophique : " Chaque peuple a l'idéal transcendant dont il a besoin. Voyez cette résolution à tout s'approprier, cette volonté de ne pas s'arrêter avant que le gigot ait été avalé tout entier [...] c'est ça la sur-civilisation. " Drôlerie et tragique mêlés. " Adieu A Munich ", qui vaudra à Panizza un nouveau mandat d'arrêt, est un pamphlet violent contre la religion qu'il a combattue toute sa vie, jusqu'à la prison, l'asile, la mort.