En cours de chargement...
Ce livre est le résultat d'un travail patient de collecte des données de terrain tirées d^ 1 : nombreux entretiens approfondis, de récits de vie et des données quantitatives. Il présente une brève histoire politique, sociale et économique du pays, ainsi que l'analyse de la sociologie du développement et de la coopération. Il montre comment l'économie extractive (une composante du secteur privé), qui profite surtout aux étrangers et aux élites congolaises au pouvoir, a été survalorisée au détriment de l'économie coopérative (la composante délaissée du secteur privé) qui profiterait à l'immense majorité des Congolais qui survivent grâce aux activités vivrières et informelles.
L'Etat a intérêt à voir les acteurs associatifs en position de faiblesse se réorganiser. Pour l'Etat l'avantage des organisations associatives est de faire prendre en charge par les producteurs eux-mêmes la réorganisation de leurs activités productives qu'implique la modernisation. A partir des études de cas, ce travail analytique et critique impose quelques constats simples. Les activités menées par les différents acteurs, dans toutes les études de cas présentées dans ce livre, sont animées par une éthique d'inspiration populiste.
Il s'agit d'apporter l'aide aux pauvres et aux individus précarisés. En ce sens, paysans pauvres et autres producteurs congolais s'associent pour faire face aux difficultés communes. La coopération libère ainsi les plus déterminés d'entre eux des problèmes alimentaires et financiers. Si la RDC se tire de son état actuel de "fragilité" (incapacité de l'Etat à assurer les fonctions régaliennes, instabilité politique, instabilité économique, absence de cohésion sociale [de citoyens polarisés au sein de groupes ethniques et une histoire parsemée de méfiance]) > et s'il y a une réelle volonté politique de bâtir le secteur privé coopératif, l'immense majorité de la population exclue du secteur privé dominant en profitera.