Droit et économie. Des divergences aux convergences

Par : Serge Schweitzer, Loïc Floury
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  • Nombre de pages214
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.355 kg
  • Dimensions15,7 cm × 24,0 cm × 1,3 cm
  • ISBN978-2-247-18562-7
  • EAN9782247185627
  • Date de parution06/03/2019
  • CollectionThèmes et Commentaires. Acte
  • ÉditeurDalloz

Résumé

Le droit et l'analyse économique ont longtemps cheminé ensemble. Certes, les buts poursuivis par les deux disciplines n'étaient pas identiques. Les économistes vont fondamentalement s'interroger sur les questions suivantes : Quels sont les motifs qui amènent des individus à agir comme ils le font ? Ont-ils de bonnes raisons d'agir ainsi ? De son côté, le juriste, plus soucieux du "comment ? " que du "pourquoi ? " des choses, s'est spécialisé dans la conception et la fabrication des meilleurs arrangements institutionnels permettant de résoudre, au fur et à mesure, les questions issues de l'interaction sociale.
En outre, le juriste imaginait les solutions à mettre en oeuvre en cas de violation de l'ordre imaginé par le législateur. Au total, dans une certaine harmonie, les deux disciplines participaient à la construction de l'ordre social en se comportant comme les deux faces d'une même pièce de monnaie. Le XIXe et le XXe siècles les ont vu se séparer progressivement jusqu'à la rupture, souvent conflictuelle.
La divergence profonde des méthodes et la prétention des économistes à un statut de science "dure" sont deux motifs faisant rentrer les matières, non pas en une saine concurrence, mais en conflit. D'une part, les juristes n'ont pas grande difficulté à moquer certaines constructions des économistes dénuées de tout réalisme. D'autre part, les économistes affichent un certain scepticisme quant aux méthodes et aux résultats de l'approche juridique, lesquels souffrent à leurs yeux d'un sérieux déficit scientifique.
Il était pourtant inéluctable que les deux disciplines se retrouvent et dialoguent (à défaut de fusionner) au regard de leur sujet commun - l'individu - et de leur même territoire d'investigation - l'échange. La rencontre s'est faite via une nouvelle discipline : l'analyse économique du droit. Le fait que celle-ci ait été quasiment préemptée par les économistes ne doit pas faire oublier que ses pères fondateurs sont des juristes.
Le plus connu d'entre eux, le professeur Ejan Mackaay, était présent au colloque dont l'ouvrage reproduit les actes. Le pont de la réconciliation entre les juristes et les économistes, par l'analyse économique du droit, laisse espérer un dialogue d'une grande fécondité dont ce colloque donnera un témoignage, les juristes et les économistes étant à parité. Il est fort à parier que la période à venir mènera ces deux disciplines du divorce à la réconciliation.
Le droit et l'analyse économique ont longtemps cheminé ensemble. Certes, les buts poursuivis par les deux disciplines n'étaient pas identiques. Les économistes vont fondamentalement s'interroger sur les questions suivantes : Quels sont les motifs qui amènent des individus à agir comme ils le font ? Ont-ils de bonnes raisons d'agir ainsi ? De son côté, le juriste, plus soucieux du "comment ? " que du "pourquoi ? " des choses, s'est spécialisé dans la conception et la fabrication des meilleurs arrangements institutionnels permettant de résoudre, au fur et à mesure, les questions issues de l'interaction sociale.
En outre, le juriste imaginait les solutions à mettre en oeuvre en cas de violation de l'ordre imaginé par le législateur. Au total, dans une certaine harmonie, les deux disciplines participaient à la construction de l'ordre social en se comportant comme les deux faces d'une même pièce de monnaie. Le XIXe et le XXe siècles les ont vu se séparer progressivement jusqu'à la rupture, souvent conflictuelle.
La divergence profonde des méthodes et la prétention des économistes à un statut de science "dure" sont deux motifs faisant rentrer les matières, non pas en une saine concurrence, mais en conflit. D'une part, les juristes n'ont pas grande difficulté à moquer certaines constructions des économistes dénuées de tout réalisme. D'autre part, les économistes affichent un certain scepticisme quant aux méthodes et aux résultats de l'approche juridique, lesquels souffrent à leurs yeux d'un sérieux déficit scientifique.
Il était pourtant inéluctable que les deux disciplines se retrouvent et dialoguent (à défaut de fusionner) au regard de leur sujet commun - l'individu - et de leur même territoire d'investigation - l'échange. La rencontre s'est faite via une nouvelle discipline : l'analyse économique du droit. Le fait que celle-ci ait été quasiment préemptée par les économistes ne doit pas faire oublier que ses pères fondateurs sont des juristes.
Le plus connu d'entre eux, le professeur Ejan Mackaay, était présent au colloque dont l'ouvrage reproduit les actes. Le pont de la réconciliation entre les juristes et les économistes, par l'analyse économique du droit, laisse espérer un dialogue d'une grande fécondité dont ce colloque donnera un témoignage, les juristes et les économistes étant à parité. Il est fort à parier que la période à venir mènera ces deux disciplines du divorce à la réconciliation.