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L'année 1952 est particulièrement intéressante par sa complexité et ses contradictions, qui se transformeront en crises successives lors des années suivantes. On voit poindre les difficultés qui compliquent les négociations sur la CED et sur le réarmement allemand, ainsi qu'a propos de la Sarre, l'accord avec les Allemands étant chaque fois fort ardu, et les responsables français se montrant en fait fort divises.
On remarque, dans le contexte de la guerre froide, la place considérable occupée par la Chine durant l'année 1952 dans les préoccupations françaises. En effet la situation en Indochine menace de devenir intenable, face au soutien croissant de la Chine au Vietminh. En Europe également la guerre froide s'incruste. La diplomatie française comprend de mieux en mieux les ressorts et les méthodes de la domination soviétique en Europe orientale, et certaines illusions antérieures sur la possibilité pour la France de renouer avec son rôle traditionnel dans cette région disparaissent.
Certains épisodes annoncent la période suivante, comme la crise tunisienne, et la volonté de nombreux pays membres de porter l'affaire à l'ONU. Même en Egypte, la crise de 1952 et la fin de la monarchie ouvrent une séquence qui précède en fait la guerre d'Algérie et la crise de Suez en 1956 : on commence à évoquer la possibilité d'une intervention militaire française dés cette année-là.