J'avais souvent, pendant mon séjour à Sainte-Hélène, entendu parler du discours que, à l'âge de vingt et un ans, Napoléon écrivit pour l'académie de Lyon. Ce grand homme nous exprimait la satisfaction qu'il avait eue à parcourir cette ébauche de sa jeunesse, et regrettait de l'avoir détruite. Je croyais qu'elle l'était en effet, et n'y pensais plus, lorsque le hasard l'ayant rappelée dans la conversation, monsieur Menneval m'apprit qu'elle existait encore ; que Louis, dépositaire de l'original lui en avait fait faire une copie, qui, sans doute, s'était multipliée.
La conjecture était juste ; je me mis à la recherche, et trouvais bientôt la pièce que je voulais avoir. Je l'offre au public, c'est la meilleure réponse qu'on puisse faire à ceux qui accusent Napoléon d'égoïsme et de sécheresse de coeur. Le général Gourgaud.
J'avais souvent, pendant mon séjour à Sainte-Hélène, entendu parler du discours que, à l'âge de vingt et un ans, Napoléon écrivit pour l'académie de Lyon. Ce grand homme nous exprimait la satisfaction qu'il avait eue à parcourir cette ébauche de sa jeunesse, et regrettait de l'avoir détruite. Je croyais qu'elle l'était en effet, et n'y pensais plus, lorsque le hasard l'ayant rappelée dans la conversation, monsieur Menneval m'apprit qu'elle existait encore ; que Louis, dépositaire de l'original lui en avait fait faire une copie, qui, sans doute, s'était multipliée.
La conjecture était juste ; je me mis à la recherche, et trouvais bientôt la pièce que je voulais avoir. Je l'offre au public, c'est la meilleure réponse qu'on puisse faire à ceux qui accusent Napoléon d'égoïsme et de sécheresse de coeur. Le général Gourgaud.