Dire ou taire en Sicile

Par : Maria Pia Di Bella

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  • Nombre de pages241
  • PrésentationBroché
  • Poids0.375 kg
  • Dimensions15,0 cm × 23,0 cm × 1,8 cm
  • ISBN978-2-86645-667-2
  • EAN9782866456672
  • Date de parution28/02/2008
  • CollectionLes marches du temps
  • ÉditeurFélin (Editions du)

Résumé

L'omertà ou loi du silence a toujours beaucoup intéressé le public qui croyait y voir une spécificité sicilienne surtout liée à la Mafia. Pour contrecarrer cette opinion, Maria Pia Di Bella dévoile les différents plans (religieux, politique, culturel) de l'art du dire ou du taire en Sicile. Elle présente plusieurs de ses facettes et la richesse de ses gradations. Pour dire ce que l'on ne peut en principe dire, l'emploi des métaphores est roi, et cet emploi est si subtil qu'il échappe à tout étranger ; pour dénoncer publiquement l'injustice, seul le poète y accède sans s'exposer à la violence ; pour s'asseoir un jour à la droite de Dieu, le condamné à mort dicte une décharge de conscience aux membres de la confrérie qui s'occupent de lui et dans laquelle il dira la pure vérité afin d'effacer la vérité extorquée sous la torture ; pour être sauvé, le parler en langues (glossolalie) devient signe d'un don du Saint-Esprit qui permet au fidèle un statut supérieur au sein de son Église ; pour leurs prises de parole publique, les femmes siciliennes se réfèrent à l'une d'entre elles, Franca Viola, admirée parce qu'elle a su prononcer un simple non.
L'omertà ou loi du silence a toujours beaucoup intéressé le public qui croyait y voir une spécificité sicilienne surtout liée à la Mafia. Pour contrecarrer cette opinion, Maria Pia Di Bella dévoile les différents plans (religieux, politique, culturel) de l'art du dire ou du taire en Sicile. Elle présente plusieurs de ses facettes et la richesse de ses gradations. Pour dire ce que l'on ne peut en principe dire, l'emploi des métaphores est roi, et cet emploi est si subtil qu'il échappe à tout étranger ; pour dénoncer publiquement l'injustice, seul le poète y accède sans s'exposer à la violence ; pour s'asseoir un jour à la droite de Dieu, le condamné à mort dicte une décharge de conscience aux membres de la confrérie qui s'occupent de lui et dans laquelle il dira la pure vérité afin d'effacer la vérité extorquée sous la torture ; pour être sauvé, le parler en langues (glossolalie) devient signe d'un don du Saint-Esprit qui permet au fidèle un statut supérieur au sein de son Église ; pour leurs prises de parole publique, les femmes siciliennes se réfèrent à l'une d'entre elles, Franca Viola, admirée parce qu'elle a su prononcer un simple non.