Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
L'auteur a voulu, dans cet essai, rendre compte des difficultés sémiologiques, sémantiques, voire ontologiques, qu'a posées l'irruption de la notion...
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L'auteur a voulu, dans cet essai, rendre compte des difficultés sémiologiques, sémantiques, voire ontologiques, qu'a posées l'irruption de la notion de schizophrénie à la fin du XIXe siècle et dont nous portons encore l'héritage. Il a voulu rappeler que schize, inconscient et psychanalyse sont historiquement et existentiellement liés, même si Freud pensait que les schizophrénies étaient hors d'atteinte par la thérapeutique de la psychanalyse. C'est parce que nous avons oublié la disruption de sens - tout sens est disruptif - qu'a été cette entrée de la schize (coupure, clivage, Spaltung) dans le domaine de " psyché " que la violence nouvelle du sens ancien de la séparation risque à nouveau de nous échapper. Nous lui avons préféré la réassurance - jusqu'au dogmatisme - des distributions épistémologiques de discours. L'autisme accompagnait la schize et peut-être la fondait, c'est ce que pensait Bleuler. Le narcissisme de Freud reprenait cette ambiguïté sans pouvoir fonder et non plus déterminer - mais cela était-il possible ? - l'originaire pulsionnel narcissique sur le principe fonctionnel d'exclusion - le négativisme vis-à-vis d'autrui - ou sur le principe indéterminé de l'extériorité, fût-elle le " naturel " ou le divin. Peut-être les deux : d'où ce thème du dialogue avec une clinique sous-jacente mais très présente et avec une issue thérapeutique possible. Ici, la maladie psychique n'est pas niée, comme ont tendance à le faire les " modernes ". Les schizophrénies ne sont ni des " n'importe quoi " relationnels, ni des délits d'épistémé. Cette attitude dialogale face à la clinique de ce qui se montre, se vit, se voit, se sait, se tait, relève d'une anthropologie psychanalytique.
Sommaire
DE LA SEPARATION
L'INCONSCIENT PEUT-IL ETRE SCHIZOPHRENE ? C'EST-A-DIRE MYTHE OU PHENOMENE ?
Jean Gillibert est psychiatre, psychanalyste et directeur du Centre de psychanalyse Evelyne et Jean Kestemberg (Association de santé mentale du XIIIe arrondissement de Paris).