Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Leur père est hospitalisé dans un hôpital psychiatrique, les phrases sortent de plus en plus difficilement de sa bouche, leur mère, elle, est partie...
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Leur père est hospitalisé dans un hôpital psychiatrique, les phrases sortent de plus en plus difficilement de sa bouche, leur mère, elle, est partie à New York vivre avec un politicien, les deux sœurs aiment père et mère ainsi. Non, les événements douloureux n’ont pas prise sur les deux soeurs, puisque des rubans de lumière tournent autour d’elles. Les deux soeurs ? des agitatrices sauvages, justicières rebelles et dotées d’une grâce presque magique. Elles vivent seules dans une maison avec un grand arbre, des coquilles d’escargots, une corneille qui s’apprête à mourir, un amoureux qu’elles autorisent à venir jouer avec elles et une assistante sociale dont le rôle est de plus en plus mince. Elles vivent sur un rythme rapide, léger, malicieux, parfois même endiablé, dans une sorte d’allégresse musicale. Si l’ironie est légère, Deux sœurs épingle un monde « plein d’hyènes aux dents longues et opiniâtres qui se répartissent la horde de lièvres ». Plus que jamais, les mots sont chez Michel Layaz matière à tous les jeux, de sons, de sens, de mots.