Prix Biguet

Descartes, la métaphysique et l'infini
2e édition revue et corrigée

Par : Dan Arbib

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  • Nombre de pages358
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.47 kg
  • Dimensions15,0 cm × 21,7 cm × 2,0 cm
  • ISBN978-2-13-083044-3
  • EAN9782130830443
  • Date de parution22/09/2021
  • CollectionEpiméthée
  • ÉditeurPUF

Résumé

Quelle place l'infinité divine occupe-t-elle dans la philosophie cartésienne ? Peut-elle éclairer la situation de Descartes dans le temps long de l'histoire de la métaphysique ou révéler une béance toujours sise au coeur de son concept ? Loin d'être une innovation cartésienne, l'infinité de Dieu constitue une conquête de l'histoire de la métaphysique, qui, en prenant pour objet le concept d'ens, s'est approprié Dieu sous la figure de Lens infinitum.
Et, parce que la philosophia prima des Meditationes a pour premier principe le cogito, l'idea infiniri ne peut que s'ordonner à l'univocité de la cogitatio et se soumettre au régime métaphysique de la représentation, qu'elle prolonge et accomplit. Mais Descartes confère à l'infini une autre détermination qui contredit sa portée métaphysique - car, en toute rigueur, l'infini ne se donne pas tant en une représentation qu'il n'excède toute représentation pour la conditionner.
Ainsi Descastes démontre-t-il l'existence de Dieu au moyen du nom qui énonce d'abord sa transcendance à toute démonstration ; ainsi l'idée d'infini est-elle plus "lourde" que l'ego qui la porte et qu'elle creuse d'une antériorité à jamais irrécupérable. Descartes a donc associé en un même nom - l'infini - une détermination métaphysique et une détermination non métaphysique de. Dieu. Mais cette double détermination traduit l'ambiguïté même de l'infini dans l'histoire de la métaphysique, s'il est vrai que c'est aussi bien comme infini que Dieu y est entré (Duns Scot) et qu'il en est sorti (Levinas).
L'infinité divine peut des lors accomplir chez Descartes la sortie de la métaphysique depuis la métaphysique elle-même, puisqu'elle nomme l'au-delà de la représentation apparu depuis la représentation : la métaphysique se trouverait alors contemporaine de sa fin, qui toujours en sourdine la double et la défait. En la déployant sans nuances, Descartes fait accéder à sa visibilité la plus haute l'ambiguïté de l'infini : sa métaphysique en acquiert une ambivalence à laquelle nous n'avons pas voulu demeurer aveugle.
D. A.
Quelle place l'infinité divine occupe-t-elle dans la philosophie cartésienne ? Peut-elle éclairer la situation de Descartes dans le temps long de l'histoire de la métaphysique ou révéler une béance toujours sise au coeur de son concept ? Loin d'être une innovation cartésienne, l'infinité de Dieu constitue une conquête de l'histoire de la métaphysique, qui, en prenant pour objet le concept d'ens, s'est approprié Dieu sous la figure de Lens infinitum.
Et, parce que la philosophia prima des Meditationes a pour premier principe le cogito, l'idea infiniri ne peut que s'ordonner à l'univocité de la cogitatio et se soumettre au régime métaphysique de la représentation, qu'elle prolonge et accomplit. Mais Descartes confère à l'infini une autre détermination qui contredit sa portée métaphysique - car, en toute rigueur, l'infini ne se donne pas tant en une représentation qu'il n'excède toute représentation pour la conditionner.
Ainsi Descastes démontre-t-il l'existence de Dieu au moyen du nom qui énonce d'abord sa transcendance à toute démonstration ; ainsi l'idée d'infini est-elle plus "lourde" que l'ego qui la porte et qu'elle creuse d'une antériorité à jamais irrécupérable. Descartes a donc associé en un même nom - l'infini - une détermination métaphysique et une détermination non métaphysique de. Dieu. Mais cette double détermination traduit l'ambiguïté même de l'infini dans l'histoire de la métaphysique, s'il est vrai que c'est aussi bien comme infini que Dieu y est entré (Duns Scot) et qu'il en est sorti (Levinas).
L'infinité divine peut des lors accomplir chez Descartes la sortie de la métaphysique depuis la métaphysique elle-même, puisqu'elle nomme l'au-delà de la représentation apparu depuis la représentation : la métaphysique se trouverait alors contemporaine de sa fin, qui toujours en sourdine la double et la défait. En la déployant sans nuances, Descartes fait accéder à sa visibilité la plus haute l'ambiguïté de l'infini : sa métaphysique en acquiert une ambivalence à laquelle nous n'avons pas voulu demeurer aveugle.
D. A.
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