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" Inspirée par George Saunders, Stephen King ou encore Carson McCullers, Karen Russell a une voix bien à elle, tour à tour lyrique et drôle, fantastique et méditative. " The New York Times Finaliste du Prix Pulitzer pour son formidable roman Swamplandia, la jeune Karen Russell, à l'imaginaire débridé, excelle dans tous les registres et s'impose une fois encore, avec ce recueil, comme un maître du réalisme magique.
Des fillettes retenues prisonnières dans une manufacture japonaise sont lentement métamorphosées en vers à soie... Une masseuse se découvre dotée d'étranges pouvoirs en manipulant les tatouages d'un jeune soldat revenu d'Irak... Deux vampires prisonniers d'une citronneraie brûlée par le soleil tentent désespérément d'étancher leur soif de sang, au risque de mettre un terme à leur relation immortelle...
Autant de mondes parallèles fascinants, entre mythe et réalité, qui confirment la subtile extravagance et l'inventivité hors pair d'un des meilleurs écrivains de sa génération.
RECOMMANDÉ PAR CULTURE-CHRONIQUE
L’éditeur Francis Geffard continue à nous étonner en nous proposant régulièrement des écrivains américains souvent méconnus en France au style affirmé et aux univers incroyablement puissants. La collection “Terres d’Amérique” est, à ce titre un véritable laboratoire pour les amateurs d’excellente littérature américaine. Geffard est un formidable découvreur de talents, sa collection chez Albin Michel est devenue une véritable référence dans son domaine et ce n’est pas la publication du recueil de nouvelles de Karen Russel “Des vampires dans la citronneraie” qui va démentir une réputation désormais bien établie.
Karen Russel est une jeune écrivaine qui a déjà été finaliste du prix Pulitzer pour son roman “Swanplandia” démontrant que le talent n’attend pas toujours le nombre des années. Son écriture est clairement influencée par des écrivains comme George Saunders, Carson McCullers ou encore Stephen King, trois géants de la littérature américaine. Les huit nouvelles qui constituent ce recueil sont tout simplement étonnantes de fraicheur et d’inventivité. Russel sait créer en quelques lignes une atmosphère susceptible de basculer à tout moment comme dans l’étrange scène finale de la nouvelle éponyme à la fois superbe et inquiétante. Russel sait faire glisser ses personnages aux limites du fantastique sur le fil ténu d’un style qui sait jouer avec les symboles et les images. Ainsi “ De la soie pour l’Empire” met-elle en scène deux fillettes prisonnières dans une manufacture japonaise et vont lentement se métamorphoser en vers à soie.
La différence entre l’approche narrative récit d’un Stéphen King et de Karen Russel tient sans doute au caractère poétique de sa prose qui se distille dans chaque nouvelle et particulièrement bien rendu par la remarquable traduction de Valérie Malfoy. Huit nouvelles délicieusement inquiétantes qui confirment l’immense talent de Karen Russel. A lire absolument mais peut être pas avant de s’endormir…
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)