Des mains si douces

Par : Igal Sarna
  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay indisponible
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages233
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.185 kg
  • Dimensions11,8 cm × 17,5 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-246-74761-1
  • EAN9782246747611
  • Date de parution17/03/2010
  • ÉditeurGrasset
  • TraducteurSylvie Cohen

Résumé

"Prends la photo accrochée au-dessus du lit", me dit ma mère de sa voix ténue comme une plume, tandis que je pousse son fauteuil roulant le long du couloir sombre. Elle est si menue qu'elle flotte dans ses vêtements, mais curieusement, quand j essaie de la soulever de son siège, on dirait qu'elle pèse une tonne. Elle veut parler du portrait de famille tiré à domicile par un photographe au début des années 30 - elle avait quinze ans -, qu'elle voudrait voir figurer en couverture de mon livre. Elle aimerait aussi que je retire tous les objets de sa chambre. Comme si elle se préparait au départ depuis dix ans, depuis que papa et elle ont quitté leur appartement, en fait. A croire qu'ils partaient en vacances avec un simple bagage à main, en abandonnant derrière eux ce qu'ils avaient amassé au cours des années : albums, couvertures, coussins, couteaux, verres à vin, meubles de salon, tapis, lettres, pelisses, fromages allégés, factures d'électricité, carnets de chèques, les livres de mon père et ses papiers. L'âme de la maison, les choses de la vie. Ils avaient tout laissé. Absolument tout. "
"Prends la photo accrochée au-dessus du lit", me dit ma mère de sa voix ténue comme une plume, tandis que je pousse son fauteuil roulant le long du couloir sombre. Elle est si menue qu'elle flotte dans ses vêtements, mais curieusement, quand j essaie de la soulever de son siège, on dirait qu'elle pèse une tonne. Elle veut parler du portrait de famille tiré à domicile par un photographe au début des années 30 - elle avait quinze ans -, qu'elle voudrait voir figurer en couverture de mon livre. Elle aimerait aussi que je retire tous les objets de sa chambre. Comme si elle se préparait au départ depuis dix ans, depuis que papa et elle ont quitté leur appartement, en fait. A croire qu'ils partaient en vacances avec un simple bagage à main, en abandonnant derrière eux ce qu'ils avaient amassé au cours des années : albums, couvertures, coussins, couteaux, verres à vin, meubles de salon, tapis, lettres, pelisses, fromages allégés, factures d'électricité, carnets de chèques, les livres de mon père et ses papiers. L'âme de la maison, les choses de la vie. Ils avaient tout laissé. Absolument tout. "

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

3/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
Histoire d'une femme
Yola Sarna est une femme qui n’a jamais vraiment été heureuse. Elle a émigré de Pologne en Palestine dans les années 30, s’est mariée, a eu un enfant mort-né, a divorcé, s’est remariée, a eu deux enfants. Son fils Igal part à la découverte de sa vie à partir des bribes parfois erronées qu’elle lui livre. Un récit intimiste, qui laisse une impression un peu vague, onirique. Yola est âgée et sa mémoire défaillante, et les informations sont du coup souvent peu exactes, voire contradictoires. Sarna nous raconte à la fois sa quête et la vie de sa mère, entremêlant les deux avec art. On assiste à la guerre, vécue par procuration au travers des récits des réfugiés, puis au déferlement des rescapés de la Shoah dans le tout nouvel état d’Israël, pendant que Yola vit ses propres tragédies et bonheurs. Un très beau récit, sur le thème de la famille et des secrets familiaux.
Yola Sarna est une femme qui n’a jamais vraiment été heureuse. Elle a émigré de Pologne en Palestine dans les années 30, s’est mariée, a eu un enfant mort-né, a divorcé, s’est remariée, a eu deux enfants. Son fils Igal part à la découverte de sa vie à partir des bribes parfois erronées qu’elle lui livre. Un récit intimiste, qui laisse une impression un peu vague, onirique. Yola est âgée et sa mémoire défaillante, et les informations sont du coup souvent peu exactes, voire contradictoires. Sarna nous raconte à la fois sa quête et la vie de sa mère, entremêlant les deux avec art. On assiste à la guerre, vécue par procuration au travers des récits des réfugiés, puis au déferlement des rescapés de la Shoah dans le tout nouvel état d’Israël, pendant que Yola vit ses propres tragédies et bonheurs. Un très beau récit, sur le thème de la famille et des secrets familiaux.
  • Dépaysant
  • XXe siècle
  • Palestine
  • Israel